ARTHROPODES DE LA
PRINCIPAUT DE MONACO
COLOPTRES, HTROPTRES
Aperu sur les Fourmis, les Isopodes
et les Pseudoscorpions
MONACOBIODIV
Rapport final - 1er fvrier
2011
Philippe PONEL1, Sylvain FADDA1,
Jean-Michel LEMAIRE2, Armand MATOCQ3,
Michel CORNET4, Daniel PAVON1
1Institut Mditerranen d'Ecologie et de
Palocologie (UMR CNRS 6116)
Universit Paul
Czanne, Europole Mditerranen de l'Arbois, Pavillon Villemin, BP 80,
F-13545 Aix en
Provence cedex 04
philippe.ponel@univ-cezanne.fr, fadda.sylvain@gmail.com,
daniel.pavon@univ-cezanne.fr
2Attach au Museum d'Histoire Naturelle
de Nice
mas Lou Coulet, 2162 chemin du Destey, F-
06390 Contes
jean-michel.lemaire06@orange.fr
3Attach au Musum National d'Histoire
Naturelle,
Laboratoire
d'Entomologie, 45 rue Buffon, F-75005 Paris
matocq.armand@wanadoo.fr
410
avenue Mireio, F-06100 Nice
cornetcoleo1@free.fr
Les insectes ne jouissent pas d'une grande considration parmi le grand public, dont le principal souci parat plutt l'radication de toutes ces petites btes qui rampent et qui volent. Cependant, parmi la myriade d'espces recenses en Europe (un dnombrement rcent estime 34 600 le nombre total d'espces d'insectes en France mtropolitaine), de plus en plus d'insectes commencent souffrir des changements profonds subis par les paysages, surtout depuis une cinquantaine d'annes: intensification de l'agriculture accompagne de l'usage d'engrais et de pesticides, suppression des haies, asschement des zones humides, industrialisation de la sylviculture, btonnage et goudronnage de surfaces sans cesse croissantes, expansion du tissu urbain...
Bien que ces bouleversements soient particulirement sensibles dans les rgions d'Europe moyenne les plus peuples et les plus industrialises, les rgions mditerranennes n'ont pas t pargnes par l'urbanisme intensif, surtout sur la frange littorale qui a subi de plein fouet l'explosion touristique qui a marqu dans cette rgion la seconde partie du XX sicle. Ces menaces sur les milieux mditerranens franais sont proccupantes car ce sont prcisment des milieux d'une grande richesse biologique, gographiquement limits, donc particulirement fragiles. L'origine de cette grande diversit entomologique est complexe, elle rsulte de multiples facteurs: un hritage historique, d'abord, qui a permis la microfaune de survivre aux glaciations quaternaires grce un climat particulirement favorable (c'est en particulier le cas du littoral des Alpes-Maritimes et de la Ligurie), une diversit floristique remarquable impliquant une grande diversit des insectes phytophages infods aux plantes, une grande diversit gologique... titre d'exemple, les dpartements 04-05-06-13-83-84 de la rgion Provence-Alpes-Cte d'Azur reclent trs approximativement 50 % de la totalit des espces franaises de Coloptres (carabes, ctoines, longicornes, charanons...), soit 5 000 espces sur 10 000.
Le problme de la conservation des espces d'insectes (et plus gnralement de la conservation de la biodiversit entomologique) est donc devenu assez rcemment un enjeu important (Samways, 2005) dans la politique de Protection de la Nature, et a dbouch sur diverses mesures: conventions supranationales, directives communautaires, cration de rseaux d'espaces protgs, arrts de protection d'espces, etc. En ce qui concerne les insectes, l'efficacit de ces mesures reste controverse, d'autant plus que ces organismes sont presque toujours difficiles observer, identifier, inventorier et comptabiliser, contrairement aux plantes et aux vertbrs, par exemple. Il est donc important de bien connatre cette faune discrte mais varie pour pouvoir la protger efficacement.
Enfin, les problmes de conservation de la biodiversit entomologique en milieu urbain sont devenus cruciaux, et ont suscit un nombre toujours croissant d'tudes (voir par exemple Hardy et Dennis, 1999), conduisant promouvoir des pratiques de dveloppement durable qui tentent, dans une certaine mesure, de concilier dveloppement urbain et respect de la diversit entomologique (Hunter et Hunter, 2008). En France par exemple, le projet du Ministre de l'Ecologie, du Dveloppement durable, des Transports et du Logement "Trame verte et bleue" dont la finalit est de maintenir ou restaurer les continuit cologiques se situe dans un tel contexte (http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-Trame-verte-et-bleue,1034-.html).
Depuis ces dernires annes, Monaco sest engag vis--vis notamment des Conventions Internationales comme celle sur la Diversit Biologique ou la Convention Alpine, dresser un inventaire prcis de la biodiversit de la partie terrestre de son territoire. Les recensements effectus pisodiquement jusque-l ne concernaient que des parties du bassin englobant la Principaut et en particulier la documentation sur les insectes demeurait ancienne et ncessitait une ractualisation scientifique et systmatique. Ainsi, dans son catalogue "Les Insectes Coloptres du dpartement des Alpes-Maritimes" datant de 1879, Alexandre Peragallo signale quelques espces rencontres dans les limites de la Principaut. Prs de 130 ans aprs sa parution, cet ouvrage introuvable est largement prim. L'ouvrage fondamental de Caillol (1908-1954), le "Catalogue des Coloptres de Provence", ne fait quasiment jamais tat de la prsence d'espces Monaco. La part rserve aux insectes (Billi, 1999) dans l'ouvrage collectif "La diversit biologique et paysagre de la Principaut de Monaco et de ses environs" est relativement modeste et de toute faon non limite au territoire de la Principaut. Il n'existe donc l'heure actuelle aucun vritable recensement des insectes prsents sur ce petit territoire.
Alors que l'inventaire de la flore sauvage effectu en 2006 avait rvl lՎtonnante richesse botanique de la Principaut de Monaco (Mdail et al., 2007), situe gographiquement dans un des hotspots mditerranens mondiaux de la biodiversit vgtale, la ralisation dun inventaire des insectes vivant en association avec les plantes des espaces naturels de la Principaut sinscrivait comme une suite logique et indispensable linventaire botanique.
Une campagne dinventaire de lentomofaune mongasque sՎtendant sur les annes 2008 2010 a ainsi t lance dans le cadre de la Convention de partenariat MONACOBIODIV, entre la Fondation Prince Albert II, le Gouvernement Princier, le Conservatoire botanique national mditerranen de Porquerolles (CBNMP), l'Institut Mditerranen d'cologie et de Palocologie (IMEP) et l'Universit Paul Czanne Aix-Marseille III. L'objectif de l'tude est de fournir une bauche d'inventaire pour plusieurs groupes d'insectes, de signaler les espces d'intrt biologique majeur, et ventuellement de proposer des conseils de gestion dans la perspective du maintien d'une diversit entomologique aussi leve que possible sur ce territoire de superficie restreinte et largement urbanis.
Les principaux ordres d'insectes cibls sont les Coloptres (scarabes) mais aussi les Htroptres (punaises). Le nombre total estim de Coloptres atteint pour la France le chiffre de 9600 espces (soit 27,2 % du nombre total d'insectes franais), alors que les Htroptres rassemblent 3350 espces (soit 10,1 %), selon Martinez et Gauvrit (1997). eux deux les groupes envisags runissent donc prs du tiers de la faune franaise d'insectes. Les autres ordres numriquement importants, comme les Diptres (mouches) et les Hymnoptres (abeilles et gupes), n'ont pas t pris en compte en raison de difficults d'identification souvent insurmontables, ou mme de leur raret dans la Principaut comme c'est le cas pour les Lpidoptres Rhopalocres (papillons diurnes). Nous avons chantillonn quelques espces dHymnoptres Formicidae (fourmis) mais les techniques employes nՎtant pas parfaitement appropries pour cette famille, nous avons finalement dcid de ne pas la traiter, lexception dune espce remarquable qui a t dcouverte au moyen d'une technique employe pour l'extraction des Coloptres de la litire. Par ailleurs, les difficults didentification et la raret des spcialistes comptents sont l encore des facteurs rdhibitoires.
Reprsentation relative approximative
des principaux ordres d'insectes
Un Coloptre Scarabaeidae :
Amadotrogus
vicinus (Mulsant, 1842)
Un Htroptre Pentatomidae :
Carpocoris
pudicus (Poda 1761)
Nous avons dbut nos investigations au printemps 2008 en slectionnant avec l'aide du Service d'Amnagement Urbain de la Principaut quatre secteurs d'tudes, qui sont ceux prsentant une vgtation encore assez diversifie et a priori favorable aux insectes.
- le Rocher (en particulier les glacis du Palais Princier), de loin le secteur le plus favorable par la diversit de la flore et l'aspect relativement "sauvage" et prserv, en dpit de l'envahissement des lieux par de nombreuses plantes exotiques invasives (ailantes, plargoniums, Aeonium...) qui ont trouv dans ces lieux peu frquents et climatiquement privilgis un terrain trs favorable. Ces glacis ne font l'objet d'aucun amnagement ni plantation, seules des oprations d'radication de certaines plantes particulirement envahissantes sont pratiques intervalles rguliers. Aprs quelques prospections tests menes dans les jardins et parcs, nous avons dcid de slectionner ces glacis et d'y concentrer l'essentiel de nos investigations sur le Rocher. Au cours de la dernire phase de l'tude (2010) nous avons galement abandonn les autres placettes de la Principaut pour accrotre l'effort de prospection sur ces glacis, ce qui nous a permis d'augmenter fortement le nombre d'espces de l'inventaire.
Dans la suite de ce rapport, nous ne ferons pas la distinction entre glacis Est et glacis Nord, qui, bien qu'un peu diffrent au niveau du couvert vgtal, sont gographiquement trs proches.
Les glacis Est et Nord du
Palais Princier
Les glacis Est et Nord du
Palais Princier
- les abords de la Porte Neuve, le long de la Rampe Major, o des milieux non transforms en jardins subsistent sur les pentes entre la rampe et l'Avenue de la Quarantaine. Ces biotopes prsentent cependant un aspect trs anthropis car divers arbres et arbustes non autochtones (ailantes, pittosporums...) ont colonis les lieux, et de plus la strate herbace est fauche chaque anne l'occasion du Grand Prix de Monaco, pour limiter les risques de dpart de feux.
Les abords de la Rampe Major
et de la Porte Neuve
- le vallon de Sainte Dvote, peu favorable car essentiellement compos d'espaces verts compltement artificiels, l'exception d'une petite zone peu accessible l'ouest de la Chapelle, que nous avons surtout prospecte au dbut de l'tude.
Le vallon de la chapelle
Sainte Dvote
- la Source Marie, o deux secteurs ont fait l'objet de prospection, l'un au niveau du rond-point au sud de la voie rapide, et l'autre beaucoup plus vaste au nord de la voie rapide. La station du rond point est trs dgrade, vgtation surtout rudrale mais avec persistance et l d'lments intressants comme Euphorbia dendroides. La parcelle nord s'est avre beaucoup mieux prserve, avec des bosquets de Laurus nobilis, de vieux figuiers, un couvert imposant d'Acanthus mollis, et malheureusement une prolifration d'ailanthes. La partie haute de la parcelle transforme en jardin potager hbergeait une vgtation varie typique des terrains cultivs. Nous n'avons pu hlas poursuivre l'tude de cette zone en raison du lancement de gros travaux de constructions l'automne 2009.
La station de la Source
Marie au nord de la voie rapide
En ce qui concerne les grottes et les cavits, nous navons pu visiter ce jour que la grotte de lObservatoire (dite du Jardin Exotique) et les galeries artificielles du Palais Princier. D'autres cavits favorables aux Coloptres cavernicoles pourraient faire l'objet de visites dans les prochains mois.
Situation des 4 principaux
secteurs tudis
Le contour jaune reprsente
la frontire terrestre franco-mongasque
Dans toutes ces zones, l'objectif a t de collecter un maximum d'insectes au moyen des techniques traditionnellement utilises par les entomologistes.
En raison de la complexit des lieux, du relief, de l'exigut de certains secteurs, nous n'avons pas cherch utiliser des techniques de prlvement quantitatives qui auraient permis une exploitation statistique des donnes, mais l'objectif de l'tude tait surtout d'tablir un inventaire le plus exhaustif possible en mettant en uvre les techniques les plus varies.
Les techniques d'chantillonnage
Ce type de pige appel aussi pige-vitre ou pige interception peut fonctionner sans appt mais peut aussi tre dot d'un appt compos de bire sucre, contenue dans le bocal rcepteur. Nous avons choisi cette technique qui augmente l'attractivit du pige puisque notre objectif tait d'chantillonner le maximum d'espces de Coloptres. Son efficacit repose sur l'attractivit des liquides ferments vis--vis de beaucoup d'espces de Coloptres. Ceux-ci en volant autour du pige viennent heurter les plaques de plexiglass et sont recueillis dans le bocal rcepteur, qui contient l'appt additionn de sel et de sucre. Pour augmenter les rendements des piges, un tube muni d'un bouchon perc et contenant de la sciure imbibe d'un mlange 50% d'alcool 90 et d'essence de trbenthine a t ajout sur chaque pige. Cet appt complmentaire a pour but d'attirer les Coloptres associs aux essences rsineuses. Ces dispositifs sont relevs en principe une fois par mois.
Au cours de la priode avril 2008 - octobre 2008 et mai 2009 - octobre 2009, 6 piges "Polytrap" ont t disposs sur la Principaut: 3 sur les glacis nord du Palais Princier, 2 au niveau de la Porte Neuve en dessous de la Rampe Major, et 1 la Source Marie.
Un pige interception "Polytrap" en cours
de pose sur les glacis du Palais Princier
Des piges moins voyants (bouteilles plastiques) ont t placs dans les zones plus exposes aux regards comme le vallon de Sainte Dvote, cependant les rsultats ont t dcevants et l'exprience de 2008 n'a pas t renouvele en 2009.
Pige arien simplifi (bouteille d'eau minrale
dcoupe),
utilis pour les stations les plus frquentes par le
public (Vallon de Sainte Dvote)
Dans l'ensemble les rsultats ont t ingaux puisque les pigeages effectus en 2008 ont t trs productifs contrairement ceux raliss en 2009. De plus en 2009 les piges ont subi diverses dgradations dues aux intempries (vents violents) et au vandalisme (Source Marie), et n'ont pas permis d'ajouter beaucoup d'espces l'inventaire. Les conditions climatiques ont t galement dfavorables en 2009 puisque la priode du mois de mai, habituellement trs favorise sur le plan mtorologique en rgion mditerranenne, a t exceptionnellement pluvieuse.
Une variante du pige interception, le pige cadavres (contenant un animal mort), a t installe sur les glacis et Sainte Dvote, dans le but d'inventorier la faune souvent trs riche associe aux cadavres en dcomposition.
Un pige cadavre: l'appt est introduits dans le
bocal en verre,
les insectes ncrophages sont recueillis dans le pot
en plastique.
Cette technique est bien connue des entomologistes car elle permet dinventorier de nombreuses espces crpusculaires et nocturnes qui sont quasiment introuvables par les mthodes traditionnelles de prlvement. Elle donne d'excellents rsultats mme dans un contexte urbain, comme nous lavions dj constat Hyres dans le Var (Ponel, 1988). Cette technique repose sur lattractivit du rayonnement ultra-violet sur de nombreux insectes crpusculaires et nocturnes. Le pige lumineux utilis (voir photo ci-dessous) a t ralis notre intention par le Musum dHistoire Naturelle de la ville de Nice. Il comporte un tube non plac au milieu de plaques verticales qui interceptent les insectes en vol. Ceux-ci tombent dans lentonnoir puis dans le bocal rcepteur contenant du propylne glycol, milieu non volatil et non toxique, ayant les mmes proprits conservatrices que lalcool thylique. Un disque en plastique rigide surmonte le dispositif et protge lappareil en cas de pluie.
Nous avons install un tel pige une potence, la poterne Est du Palais Princier pendant les mois de juillet septembre. Le dispositif tait fonctionnel tous les soirs de 21h 0h et sallumait automatiquement grce une minuterie. Le bocal rcepteur a t relev chaque semaine ou tous les 15 jours en fonction de son degr de remplissage.
Position du pige lumineux UV
au Palais Princier, entre les glacis Est et Nord
Le pige lumineux UV automatique install la poterne
Est du Palais Princier pendant lՎt 2010
Le fauchage de la
strate herbace
D'autres techniques traditionnelles chez les entomologistes ont galement t employes, comme la collecte des insectes vivant sur la vgtation herbace l'aide d'un filet spcial, le filet fauchoir. En exerant un mouvement de balayage, cet outil permet de faire tomber les insectes phytophages dans la poche rceptrice sans endommager la vgtation.
Le filet fauchoir, instrument de prospection de la
strate herbace
Le battage de la
vgtation ligneuse
L'utilisation d'une sorte de parapluie invers (la nappe monte ou "parapluie japonais") permet de recueillir les insectes qui se tiennent sur les branches des arbres et arbustes. La nappe est place sous la branche que l'on souhaite explor, puis cette branche est frappe d'un coup sec au moyen d'un bton. Les insectes se laissent choir sur la nappe et peuvent tre facilement prlevs au moyen d'un aspirateur entomologique. Cette technique est efficace pour recueillir les espces saproxylophages associes au bois mort, les espces phyllophages qui se nourrissent du feuillage des arbres, les espces prdatrices qui frquentent la vgtation la recherche de leurs proies. De plus, beaucoup d'espces de la strate herbace, non lies aux arbres, frquentent la canope en t lorsque la strate herbace est grille par la chaleur et le scheresse. Ce comportement est motiv par la ncessit de trouver de l'ombre et de la fracheur. Le battage constitue donc certaines priodes une technique complmentaire au fauchage.
Prospection la "nappe monte" des
euphorbes arborescentes sur les glacis du Palais Princier,
la recherche du charanon Dichromacalles rolletii
L'chantillonnage de
la faune de la litire
Qu'est-ce que cette "litire" qu'il est important d'chantillonner ? Il s'agit de l'accumulation de feuilles mortes, de branchettes et de dbris vgtaux divers qui s'amassent au pied des arbres et des arbustes. Cette litire est le sige d'une activit biologique importante, puisque de nombreux microorganismes et invertbrs se localisent dans ce milieu et sont impliqus dans la fragmentation, la dgradation et la transformation naturelle de ces dbris vgtaux en humus.
Quelques exemples
d'invertbrs associs la litire et la couche superficielle du sol
Pour chantillonner ces invertbrs "dcomposeurs" vivant ce milieu trs particulier, et les Coloptres qui sont aussi associs ce biotope, il est ncessaire d'utiliser un tamis spcial, le tamis Winkler. Cet outil permet de traiter les accumulations de dbris vgtaux en sparant les fragments grossiers des particules fines. Ces dernires tombent dans la poche rceptrice en mme temps que les petits insectes. De retour au laboratoire cette masse de dbris est place sur un appareil de Berlese, qui permet d'extraire automatiquement la microfaune par dessiccation. Les petits animaux traversent la grille et tombent dans le flacon rcepteur plac sous l'entonnoir et garni d'un liquide conservateur.
Prlvement de la "litire"
Le tamis Winkler et l'appareil de Berlese
L'chantillonnage de
la faune souterraine
Les terrains calcaires karstiques de la Principaut prsentent un rseau de diaclases, de fissures et de cavits souterraines, certainement peupl d'une riche faune d'insectes troglobies. L'intrt biologique de cette faune, encore insuffisamment connue, est d'tre en grande partie compose d'insectes rpartition limite, voire endmiques (qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde). Il est prvu d'effectuer une prospection de toutes les cavits accessibles. Pour le moment, seules la grotte de lObservatoire et les galeries artificielles du Rocher ont fait l'objet de prospections. La chasse vue tant peu adapte l'chantillonnage de la faune cavernicole discrte et furtive, nous avons surtout utilis la technique du pige "pitfall" avec liquide attractif, qui permet de capturer les animaux circulant la surface du sol.
Les galeries situes sous
les glacis du Palais Princier
Pige terrestre Barber utilis pour l'chantillonnage
des insectes cavernicoles
L'chantillonnage de
la faune du sol: le lavage de terre
Cette technique a t invente voici trs exactement un sicle par le Dr Normand (1911a, 1911b). Elle est actuellement toujours utilise en raison de sa simplicit et de son cot ngligeable. Aprs avoir dgag les premiers centimtres d'humus superficiel dont la faune peut-tre rcupre plus aisment par simple tamisage, le sol est prlev la bche jusqu' une profondeur d'une cinquantaine de cm, puis plong par petites quantits dans un grand seau (ou bassine) rempli d'eau et longuement remu l'aide d'un bton. Aprs quelques minutes de dcantation, les particules lgres (fragments vgtaux, invertbrs divers) surnagent la surface de l'eau. Il suffit de prlever cette fraction flottante l'aide d'une passoire, de l'essorer puis de la placer sur un appareil de Berlese identique celui utilis pour l'extraction de la faune de la litire. Lors de la dessiccation du matriel les insectes descendent progressivement, traversent le grillage et tombent dans le bocal rcepteur. Grce au concours des jardiniers du Palais Princier qui nous ont aliment en eau, nous avons pu tester cette mthode sur les glacis du Palais.
La liste despces arrte fin
janvier 2011 comprend 330 taxons de Coloptres (sans compter une dizaine de
taxons dAleocharinae, staphylins didentification trs dlicate) et 101 taxons
dHtroptres. Il sagit donc dune faune trs riche compte tenu de lexiguit
des biotopes tudis, bien plus riche que prvu au lancement du projet. Les
derniers prlvements ont dailleurs montr que malgr trois ans de
prospections intensives il tait possible denrichir encore linventaire de
faon significative, il est donc certain que de nouvelles recherches
aboutiraient une liste bien plus longue. La liste de ces espces figure la fin de ce rapport.
Les deux milieux les plus riches sont les Glacis du Palais Princier et la
Source Marie, qui arrivent pratiquement galit avec respectivement 210 et 184
espces, tous groupes confondus et toutes mthodes de prlvement confondues
(hors pige lumineux UV puisquil na t employ que sur les glacis). Ces
chiffres soulignent l'intrt considrable des Glacis du Palais, qui
constituent la plus riche des 4 stations tudies. Porte Neuve natteint pas la
moiti du nombre d'espces, avec seulement 81 espces. Ste Dvote est de loin
le milieu le plus pauvre avec 29 espces. Le nombre despces captures sur les
Glacis laide du pige lumineux UV uniquement est de 184. Ce chiffre lev
montre lefficacit de cette mthode de prlvement et le nombre total
despces trouves sur ces Glacis atteint 342, ce qui est tout fait
remarquable pour une superficie aussi faible, mais il faut remarquer que le
pouvoir dattraction de la lumire UV excde certainement le primtre des
Glacis.
Ces chiffres sont probablement relier un certain degr de
"naturalit des stations": les Glacis constituent la station la moins
perturbe par l'homme, assez proche de ce qu'elle devait tre avant
l'urbanisation de la rgion, alors que le vallon de Sainte Dvote est aujourd'hui
presque compltement artificialis. Les stations richesse spcifique
intermdiaire sont galement celles dont le niveau d'artificialisation est
intermdiaire (Source Marie, Porte Neuve), et qui prsentent une mosaque de
vgtation autochthone et de jardins d'agrment cultivs.
Nombre d'espces d'Arthropodes
et pourcentages dans les quatre secteurs tudis
(toutes mthodes dՎchantillonnage confondues):
1 Glacis du Palais, 2 Source Marie, 3 Porte Neuve, 4
Sainte Dvote
Les Htroptres
Les contributions la connaissance des Hmiptres Htroptres du sud de
la France sont assez rares; Azam (1893) et Ramade (1960, 1963, 1965, 1970) ont
tabli plusieurs listes de capture concernant la Provence en particulier pour
les dpartements des Bouches-du-Rhne, du Var, du Vaucluse et des Alpes de
Haute-Provence. Dans les annes 1940 M. Blanc avait tabli une liste
dactylographie des Htroptres des Bouches du Rhne qui sera par la suite
publi en 1969 ; Coffin et Matocq (2004) ont galement particip ce rcolement
pour les Mirides du Vaucluse.
Mais notre connaissance cest la premire fois quune liste
systmatique de la faune des Htroptres de la Principaut de Monaco est tablie
; toutefois on trouve quelques rares citations despces dHtroptres de la
Principaut dans les divers volumes consacrs aux Htroptres de la Faune de France de Pricart, cest le
cas par exemple de :
- Taphropeltus nervosus (Lygaeidae)
- Sphedanolestes sanguineus (Reduviidae)
La liste prsente en annexe signale 98 espces appartenant 69 genres
et 14 familles. titre de comparaison la France compte 41 familles dHtroptres
runissant environ 3350 espces (Martinez et Gauvrit, 1997).
La plupart des espces rencontres sont des phytophages, on trouve
galement des prdateurs (Anthocoridae, Reduvidae et Nabidae). Aucune espce
dHtroptres aquatiques ou sub-aquatiques na t jusquՈ prsent collects,
ce qui nest pas le cas pour les Coloptres comme on le verra ci-dessous.
La plupart des espces collectes Monaco sont communes partout,
toutefois quelques espces sont circonscrites la rgion mditerranenne,
cest le cas des espces suivantes:
Aradidae Aradus
flavicornis
Miridae Closterotomus trivialis (surtout sur
l'olivier)
Deraeocoris punctum
Coreidae Gonocerus insidiator
Reduviidae Sphedanolestes sanguineus
Anthocoridae Cardiastethus nazarenus
Lygaeidae Scolopostethus cognatus
Hyalochilus ovatulus
Geocoris lineola
Taphropeltus nervosus
Spilostethus pandurus
Orsillus maculatus
Plinthisus longicollis
Ischnocoris flavipes
Nysius immunis
Berytidae Apoplymus pectoralis (surtout sur
cistes)
Laradide Aradus flavicornis est une espce notable car sa biologie et sa rpartition gographique
sont encore mal connues. Cest une espce qui nest quasiment jamais rencontre
dans le milieu naturel mais qui est rgulirement chantillonne la lumire
UV sur le littoral mditerranen. Comme cest le cas pour les autres
reprsentants de la famille des Aradidae, il sagit certainement dune espce
corticole associe aux corces dhiscentes des arbres morts ou dprissants.
Dcrit de
Sierra Leone Aradus flavicornis possde une large distribution
afrotropicale et atteint le pourtour du bassin mditranen ;
Aradus
flavicornis des glacis du
Palais Princier (lumire UV)
Pare ailleurs il faut
souligner la dcouverte intressante dun nombre significatif despces jamais
signales de Monaco ni de France. Il sagit de reprsentants de la famille des
Miridae, qui sont donc tous les cinq nouveaux pour la faune franco-mongasque.
La dcouverte de ces cinq espces nouvelles dans la mme localit n'est pas un
vnement courant, d'autant plus que la rgion mditerranenne a t assez
rgulirement prospecte par les entomologistes.
Il est noter que ces cinq espces nont t chantillonnes quau moyen
du pige lumineux UV plac au Palais Princier, et qu'elles n'ont jamais t
dtectes vue malgr des prospections intensives et rgulires sur les
glacis, quelques mtres de la position du pige. Ces cinq espces sont les
suivantes :
●Salicarus pusillus (Reuter, 1878): petit miride noir (1,5mm) signal
jusquՈ prsent que du sud de lItalie et de Sicile. Les donnes de la
littrature n'apportent pas beaucoup d'informations sur la biologie de cet
insecte mais la plupart des reprsentants du genre Salicarus semblent avoir t capturs au battage de chnes.
●Orthotylus caprai Wagner, 1955: miride vert (3/3,5 mm) dcrit
et connu uniquement de Sardaigne. Carapezza (1997) le signale de Tunisie sur
les cyprs (Cupressus).
●Pinalitus conspurcatus (Reuter, 1875): petit miride jauntre
(2,5mm) signal principalement du pourtour de la Mditerrane. Les auteurs le
signale sur une grande varit de plantes htes: Zizyphus, Tamarix, Ceratonia, Rhus, Mimosa ; il s'agit
incontestablement d'une espce trs polyphage.
●Orthotylus
(Parapachylops) junipericola regularis Linnavuori, 1965 : petits miride vert (2/3 mm) connu jusquՈ
prsent uniquement de Tunisie. Signal par Carapezza (1997) sur Juniperus, comme l'espce suivante.
●Orthotylus
(Parapachylops) junipericola balcanicus Josifov, 1974: petits miride vert connu jusquՈ prsent uniquement de
Bulgarie, vivrait galement sur Juniperus.
Enfin deux espces invasives ont t dcouvertes. Il sagit tout dabord
de Belonochilus numedius Say, 1831 (Lygaeidae)
originaire dAmrique du Nord vivant sur les platanes. Signale rcemment
d'Europe, des dpartements de Corse et de lHrault (Matocq, 2008), cette
capture la lumire UV de quatre nouveaux spcimens dans la Principaut semble
confirmer limplantation de cette espce dans notre rgion et son inscription
dfinitive l'inventaire de la faune franco-mongasque.
Leptoglossus
occidentalis
photo H.-P. Aberlenc
(chelle : 1 cm)
La seconde espce invasive, Leptoglossus occidentalis Heidemann, 1910, est maintenant
largement rpandue dans notre pays et ne peut passer inaperue en raison de sa
grande taille (qui en fait lune des plus grosses espces de la faune des
Htroptres franco-mongasque) et des expansions foliaces portes par les
tibias postrieurs. Cette espce originaire
des Etats-Unis a littralement explos en France au cours des six dernires
annes (Dusoulier et al., 2007), elle est actuellement prsente dans toute la
France et donc galement en Principaut de Monaco. Leptoglossus occidentalis
se nourrit des graines et des eurs de diverses espces de conifres (Dusoulier
et al., op.cit.), en Basse Provence et dans la Principaut elle est
certainement associe au Pin dAlep Pinus halepensis. Elle ne parat pas
causer de dgts significatifs lheure actuelle mais il convient dՐtre
vigilant:
Son impact sur la reproduction des conifres
pourrait tre important. Les forestiers devront tre vigilants quant son
impact sur la rgnration naturelle. Il pourrait galement tre dommageable
aux producteurs de semences de conifres. Une surveillance par les rseaux
dentomologistes permettra de suivre le dplacement biogographique
irrmdiable de ce ravageur, anne aprs anne, au mme titre par exemple que
le Doryphore amricain Leptinotarsa decemlineata (Say, 1824) ou la Coccinelle
asiatique Harmonia axyridis (Pallas, 1773).
(Dusoulier et al., 2007)
On peut approximativement rpartir les espces de Coloptres
inventories dans la Principaut de Monaco en 4 catgories:
1/ les espces ubiquistes communes partout, au moins en rgion
mditerranenne mais le plus souvent aussi ailleurs en Europe, et dont nous ne
parlerons pas ici par souci de concision,
2/ les espces strictement mditerranennes, trs localises au niveau
europen et souvent trs localises sur la cte mditerranenne, mais dont la
prsence sur la Principaut de Monaco cadre avec leur rpartition gnrale et
avec leurs exigences cologiques,
3/ les espces remarquables, soit nouvelles pour la Science, soit
nouvelles pour la faune franco-mongasque (la Principaut de Monaco se trouve
donc en dehors de l'aire de rpartition "classique" de ces espces),
soit connues d'un nombre trs faible d'exemplaires, soit extrmement rares
partout,
4/ les espces invasives, apparues plus ou moins rcemment en Europe, par
apport volontaire ou involontaire, et susceptibles parfois de pulluler, qui
peuvent ventuellement entrer en conflit avec les espces indignes.
Seules les trois dernires catgories seront prsentes ici. La
conservation des espces des catgories 2 et 3 constitue un enjeu important
pour le Gouvernement de la Principaut puisque il s'agit d'endmiques qui
n'existent nulle part ailleurs dans le monde ou d'espces pour lesquelles la
Principaut reprsente une des rares localits connues.
Espces mditerranennes trs localises
Beaucoup d'espces prsentent un intrt en raison de leur distribution trs mditerranenne, de leur rpartition limite ou de leur raret. C'est le cas de Penichroa fasciata, rare longicorne xylophage qui est souvent associ au bois mort de caroubier Ceratonia siliqua (nous l'avons d'ailleurs obtenus de piges interception placs sur cette essence le long de la Rampe Major), et de trois espces exclusivement trouves dans la litire, l'humus, les couches superficielles du sol: les charanons Meira stierlini et Echinodera peragalloi, et le Colydiidae Langelandia reitteri, tous trois strictement limits au littoral mditerranen. Bien d'autres espces entrent dans cette catgorie:
Metadromius myrmidon (Fairmaire 1859)
Ce petit carabique extrmement rare nest connu que de quelques localits franaises, et en gnral par trs peu dexemplaires. Dj trouv par Ponel (1988) Hyres dans le dpartement du Var:
Pour cette espce fort rare, les localits
apparemment les plus rcentes sont fournies par Thrond (1975) : environs de
Beauvoisin, sur Quercus pubescens Willd.,
en mai ; entre Bellegarde et Saint Gilles, sous des feuilles mortes de Cistus
albidus L., en hiver (ces deux localits
dans le dpartement du Gard). A l'est du Rhne il ne semble pas, ma
connaissance, que soient connues d'autres captures que celles rapportes par
Jeannel (1941-1942) puis par Caillol (1954) : le Beausset, trois sujets (de
Boissy); montagne du Lubron, un sujet (Fagniez).
Personnellement, j'ai obtenu Hyres au
pige lumineux deux exemplaires de ce Lbiide, les 13 et 27-VI-1986. Toutefois,
devant le manque de donnes concernant cette espce, je crois utile de
complter sa chorologie et sa biologie en signalant que j'ai pu recueillir de
nombreux Metadromius le 27-XI1-1983
puis le 22-III-1984, 7 km l'est d'Hyres, au lieu-dit : "les
Jassons". Les Insectes se trouvaient l au pied de vieux Cistus
monspeliensis L. isols, en bordure d'un champ de vignes abandonn, sur substrat
sablonneux, dans l'paisse couche de feuilles mortes partiellement dcomposes
et agglomres par les moisissures. Les dates de capture permettent de penser
que Metadromius myrmidon est prsent
au moins tout l'hiver dans ce biotope particulier.
Metadromius
myrmidon
des Pyrnes-Orientales
Nous avons plus rcemment trouv plusieurs spcimens de cette espce dans le massif des Albres, dans les Pyrnes-Orientales, dans des conditions identiques, ce qui suggre que la litire de cistes constitue bien l'habitat favori du Metadromius.
Xanthochroina auberti (Abeille de Perrin 1876)
Il s'agit d'un Oedmeride crpusculaire trs rarement observ. Son habitat normal est constitu par les vieux troncs de Pinus halepensis Mill. (Caillol, 1914) d'o il ne sort qu' la tombe de la nuit. Il s'agit probablement d'une espce prdatrice de xylophages mais sa biologie demeure largement mconnue. Cette espce a dj t trouve la lumire UV dans le Var (Ponel, 1988), puis par battage de pin d'Alep sur l'le de Porquerolles (donnes non publies).
Xanthochoina
auberti
Echinodera peragalloi (Chevrolat 1863)
Ce charanon saproxylophage associ la litire et aux accumulations
de dbris vgtaux divers est relativement abondant dans beaucoup de localits
du littoral mditerranen. Il s'agit toutefois d'une espce dont la rpartition
mondiale est limite, ce titre il s'agit d'une espce notable, qui doit tre
prise en compte parmi les lments "patrimoniaux" de la faune de la
Principaut.
Echinodera
peragalloi (Curculionidae)
et sa distribution (d'aprs www.curci.de)
Carphoborus perrisi (Chapuis 1869)
Tout petit scolyte rpartition mditerranenne associ aux rameaux
morts et dprissants de lentisques Pistacia
lentiscus. La prsence de cette espce sur la cte mditerranenne
franaise est connue (Balachowsky, 1949) mais l'insecte parat trs rare. Nous
en avons pris deux exemplaires, l'un par battage et l'autre la lumire UV sur
les glacis du Palais.
Carphoborus perrisi des glacis du Palais Princier (lumire UV)
Brachypterus labiatus Erichson 1845
Il s'agit certainement de l'une des espces les plus remarquables dcouvertes dans la Principaut de Monaco l'occasion des recherches menes dans le cadre MONACOBIODIV. Cette espce a d'ailleurs fait l'objet d'un Communiqu de Presse (voir annexes).
Ds les premires campagnes de prospection, et en particulier lors de la premire visite du 23 avril 2008, de nombreux exemplaires de ce petit Coloptre associ aux orties ont t dcouverts en Principaut. Il s'agit d'une dcouverte rellement inattendue car l'espce prsente une distribution ouest-mditerranenne et macaronsienne: Madre, Tunisie, Algrie, Maroc, Lybie, Espagne, Gibraltar, sud du Portugal, Balares, Corse et Sardaigne. Il existe une capture franaise trs ancienne dans le Gard, au Grau-du-Roi (Thrond, 1975-1976), qu'il serait intressant de contrler car une confusion avec des spcimens immatures d'une autre espce de Brachypterus ne peut pas tre carte. L'espce est commune dans les localits ctires de Corse, et en Sardaigne entre Cagliari et Alghero. Il n'existe pour l'instant aucune donne pour l'Italie continentale ni pour la Sicile (Audisio, 1993). Par ailleurs, Audisio (comm. pers.) confirme qu'aucune capture n'est connue sur la cte italienne de Ligurie.
Brachypterus
labiatus de la Principaut de
Monaco
ce jour, nous l'avons dtecte en assez grand nombre dans presque toutes nos stations: la "Source Marie", dans le vallon de Sainte Dvote et sur les glacis du Palais Princier. Il serait intressant de prciser sa distribution sur le territoire de la Principaut mais aussi dans les rgions franaises et italiennes proches. Sur le glacis Est, l'adulte pullule sur les fleurs d'Urtica membranacea Poir., espce d'Ortie localise en France au pourtour mditerranen et quelques localits du Finistre. Lorsque ces Orties sont fanes, il subsiste quelque temps sur les Paritaires, o il entre en comptition avec Brachypterus glaber Newman, espce beaucoup plus rpandue. L'espce semble pouvoir hiverner l'tat adulte, car un exemplaire (g car quelque peu mutil) a t recueilli au tamisage en novembre 2010.
Cette dcouverte est intressante plusieurs titres: d'une part elle est importante sur le plan biogographique, mais aussi elle montre que les milieux trs rudraliss (c'est dire les milieux laisss en friche par lhomme : talus, bords de routes, fosss, dcombres...) ne sont pas pour autant dpourvus d'intrt biologique, et particulirement entomologique. Cette dcouverte doit conduire un rexamen des pratiques de nettoyage et de fauchage, de manire mieux prserver la diversit en insectes phytophages associs des vgtaux qui sont traditionnellement considr comme des "mauvaises herbes" lors des oprations dentretien menes notamment loccasion des grandes manifestations telles que le Grand Prix automobile.
Ce charanon rpartition trs limite est associ l'euphorbe arborescente Euphorbia dendroides, plante spectaculaire localise en France aux rochers littoraux de la cte mditerranenne. Il est connu des environs de Nice, mais aussi de Sicile et de Grce. Nice il parat encore assez frquent au Mont Boron, ainsi que sur la cte Ouest du Cap Martin (qui fait partie de la zone Natura 2000 "Corniches de la Riviera") ; il a aussi t rencontr sur la commune de Beaulieu-sur-Mer (la "Petite Afrique").
Distribution de Dichromacalles
rolletii (Curculionidae)
Il est rechercher dans les peuplements d'euphorbes ges comportant des branches mortes ou dprissantes. Il doit pouvoir tre observ en battant les plantes au printemps mais aussi en tamisant la litire de feuilles mortes au pied des euphorbes en automne et en hiver. Nous l'avons d'ailleurs trouv dans ces conditions Beaulieu-sur-Mer
En revanche sa prsence dans la Principaut, bien qu'attendue, a t dmontre rcemment dans le cadre du programme Monacobiodiv puisqu'un exemplaire a t chantillonn le 22 septembre 2009 sur les glacis du Palais Princier. Cet exemplaire a t trouv sur lunique spcimen dprissant dEuphorbe arborescente Euphorbia dendroides (voir photo ci-dessous) rencontr sur le Rocher. Un second spcimen a t dcouvert en automne 2010 dans la mme station et dans les mmes conditions, ce qui confirme que l'espce est bien tablie sur les glacis du Palais.
La prsence de Dichromacalles rolletii sur le Rocher est remarquable. En effet il sagit dune espce aptre, peu mobile, infode une plante relativement rare. Le peuplement du Rocher tant isol depuis au moins un sicle par la progression de lurbanisation et du rseau routier, la persistance de cet insecte montre que son habitat est rest intact, et surtout quil y a eu une continuit de la prsence de spcimens dprissants deuphorbes. En effet les euphorbes en bonne sant ne sont pas colonises, les euphorbes "utiles" pour l'insecte sont celles dont les rameaux sont encore souples mais rougetres. Limportance dune gestion attentive des populations deuphorbes est fondamentale, il est primordial dՎviter dՎliminer les spcimens en mauvais tat qui sont les seuls permettre le dveloppement du charanon, dont la survie sur le Rocher demeure prcaire en raison du nombre limit de pieds d'Euphorbia dendroides et de l'isolement de la station qui bloque toute recolonisation depuis les grosses populations franaises d'euphorbes. Il faut toutefois prciser que beaucoup de populations d'euphorbes poussant dans des lieux peu accessibles (en particulier sur les falaises) n'ont pas pu tre visites pour des raisons de scurit, il est donc trs vraisemblable que le Dichromacalles puisse vivre en Principaut ailleurs que sur le Rocher.
gauche, le Rocher tel
qu'il tait dans les annes 1890, droite dans son tat actuel. Les
populations d'insectes peu mobiles (ex: Dichromacalles
rolletii) sont donc isoles depuis plus d'un sicle par une route et des
constructions.
Le glacis Nord apparat
presque compltement dnud la fin du XIX sicle par rapport son tat
actuel
Vu sa rpartition trs limite et sa biologie, la prsence de ce charanon en Principaut en fait l'une des espces d'insectes les plus remarquables, voire emblmatique de ce petit territoire qui, bien quurbanis dans une proportion importante, possde encore une diversit entomologique exceptionnelle.
Dichromacalles
rolletii du
Palais Princier
Euphorbia dendroides, plante hte de Dichromacalles
rolletii
Individu sain non parasit ( g.), individu
dprissant photographi sur le glacis du Palais Princier ( dr.)
Pseudodryophilus
paradoxus (Rosenhauer 1856)
La capture au pige interception d'un spcimen de Pseudodryophilus paradoxus en 2008 sur les Glacis du Palais Princier, puis d'un second au pige lumineux en 2010 dans la mme zone est remarquable puisque cette espce n'tait connue de France que par le type trouv Saint Raphal (Var), qui a servi la description de Dryophilus raphaelensis Mulsant et Rey 1861. Voici ce qu'en dit Laclos (2008) dans sa rcente rvision des Anobiides franais :
Cit en France mridionale par Mulsant &
Rey (1864) sous le nom de Dryophilus raphaelensis et par Espaol (1992). Bien que le locus typicus soit Saint-Raphal (Var), nous navons
trouv aucune trace de cette espce parmi les nombreuses Vrillettes franaises
que nous avons contrles. Lespce semble rare partout mais il est hors de
doute quelle appartienne la faune de France.
Pseudodryophilus
paradoxus, des
glacis du Palais Princier
Selon Espaol (1992), Pseudodryophilus paradoxus est connu de Mditerrane occidentale: France mridionale, Andalousie, Maroc. La dcouverte de cette espce rarissime dans la Principaut de Monaco constitue un vnement, et doit susciter une rflexion en matire de gestion des espaces naturels dans la Principaut puisque cet insecte (dont la biologie exacte est pour le moment inconnue selon les sources dont nous disposons) est trs probablement xylophage, comme les autres reprsentants de la famille des Anobiides. La conservation des bois morts, particulirement sur pied, est donc une recommandation prioritaire pour protger l'espce, et il faut donc se garder de mener des oprations de nettoyage abusives sur les glacis ( l'exception de la destruction des plantes introduites envahissantes).
Les Charanons
endogs et anophtalmes de la Principaut
Une tude antrieure (Giordan & Raffaldi, 1999) envisageait la prsence sur le territoire de la Principaut de cavernicoles connus du massif du Mont Agel.
En examinant des matriaux indtermins rcolts dans les annes 60 par Marc Curti, un entomologiste amateur chevronn demeurant Beausoleil, G. Alziar et J.-M. Lemaire viennent didentifier une espce nouvelle de charanon troglobie et anophtalme (sans trace dyeux), Troglorhythmus curtii Alziar & Lemaire, 2010, localise sur le versant sud du Mont Agel, et dont un exemplaire a t pris dans une entre naturelle basse de la grotte de lObservatoire le 1/09/1966.
Troglorhythmus
curtii,
grotte de lObservatoire, 1/09/1966, M. Curti leg.
Malheureusement, cette entre a t btonne lors du percement du tunnel routier reliant la Principaut la moyenne corniche, et les pigeages raliss dans la grotte nont donn aucun rsultat : il semble bien que les amnagements touristiques en aient fait disparatre toute forme de vie cavernicole. Au demeurant, lespce Troglorhythmus curtii na pu tre retrouve ce jour dans ses autres stations en territoire franais (Peille, Beausoleil, Roquebrune Cap-Martin), dont plusieurs ont t dtruites par lurbanisation. Elle est donc gravement menace, si elle na pas compltement disparu
En revanche, une dcouverte majeure a t faite l'occasion des prospections menes dans les souterrains du Palais Princier : de nombreux cadavres dun charanon anophthalme du genre Troglorhynchus ont t recueillis tout au long de lanne 2010. Malgr leur tat plus ou moins mutil, il est prsent certain quil sagit dune espce nouvelle pour la Science[1].
Ce Troglorhynchus est trs voisin dune espce assez rpandue en Corse, Troglorhynchus grenieri Allard : il sen distingue cependant par des caractres biomtriques et par la forme de lorgane copulateur mle, que nous avons pu extraire en bon tat sur de nombreux cadavres. Il se trouve quune autre espce du mme genre, Troglorhynchus nicaeicivis des Gozis, a t dcrite en 1895 sur un seul exemplaire trouv Nice, et jamais reprise depuis. Nous avons pu examiner cet exemplaire mle, conserv au Musum National d'Histoire Naturelle, et en dissquer lorgane copulateur : contrairement lopinion admise, il sagit dune bonne espce, distincte la fois de lespce corse et de la nouvelle espce de Monaco. Les trois espces, auxquelles il faut ajouter deux espces affines du nord de la Sardaigne, sont caractrises par la prsence dun collier de soies cailleuses la base de la tte. Elles drivent lՎvidence dune souche commune, dont les formes continentales sont des reliques : lespce de Monaco, apparemment cantonne au Rocher, est parvenue survivre jusquՈ nos jours sur les quelques mtres carrs du glacis est du Palais ! En tout tat de cause, il sagit du premier endmique connu de la Principaut.
Troglorhynchus n.sp., charanon cavernicole trouv dans les galeries
du Palais Princier
Il reste dcouvrir des individus vivants et en comprendre la biologie ; jusquici, tous nos essais pour le capturer : pigeage et tamisage de litire en surface et dans les galeries, battage de chevelu racinaire dans les galeries, lavage de terre, notamment prleve lors de larrachage dAilantes, ont t infructueux, alors que Troglorhynchus grenieri se prend assez facilement en Corse avec ces techniques. On peut donc penser quil sagit dun endog profond, dont tout le cycle vital se droule au contact de racines darbres (Oliviers ?), et dont seuls des individus dj morts sont entrans par les pluies dans les galeries. Des recherches plus pousses, faisant appel un pigeage enterr profond, sont envisages durant lanne 2011.
La galerie o ont t
recueillis les cadavres du charanon cavernicole anophthalme Troglorhynchus
Il convient galement de noter que parmi les cadavres de Troglorhynchus recueillis dans la galerie, nous avons trouv un arrire-corps dune autre espce de charanon endog, Ferreria marqueti (Aub, 1863) ; cette espce, rpandue dans la moiti sud de la France et en Ligurie, est toujours trs rare et le plus souvent capture par exemplaires isols dans des milieux plus ou moins anthropiss. Marc Curti (comm. pers.) nous a signal quil en avait trouv un seul exemplaire dans un jardin Beausoleil, il y a plus de cinquante ans.
Signalons enfin que lors de nos investigations dans les galeries du glacis Est, nous avons captur vivants dautres Arthropodes vocation patrimoniale, savoir deux espces de Pseudoscorpions, petits Arachnides de quelques millimtres, munis de pinces comme les Scorpions mais dpourvus de queue venimeuse. Lune, Acanthocreagris lucifuga (E. Simon, 1879), dcrite dune grotte du dpartement du Var, avait dj t cite des environs de Nice (Gardini, 1998) ; lautre est le mle dune espce italienne, Chthonius (Ephippiochthonius) concii Beier, 1953, dcrite sur une femelle (Mark Judson, comm. pers.).
Acanthocreagris
lucifuga,
galerie du palais princier, mle ( gauche) et femelle ( droite)
J.-M. Lemaire leg., M. Judson
det & phot., MNHN-Paris
Torneuma
grouvellei Desbrochers 1889 (Curculionidae) dcouvert en Principaut
de Monaco
Ce charanon endog, galement anophthalme, prsente une rpartition
trs limite dans le monde puisqu'il n'tait connu en France que des environs
de Nice, et de quelques localits italiennes. Sa biologie est mal connue, il
pourrait se dvelopper aux dpens des bulbes de Liliaces comme les Muscari, toutefois nous n'avons pas
observ cette plante la Source Marie, il est donc possible qu'il puisse se
dvelopper galement sur les parties souterraines de l'Acanthe (Acanthus mollis), qui abonde prcisment
sur ce secteur.
Il est trs vraisemblable que ses murs endoges contribuent son
extrme localisation gographique puisque cette espce dpourvue d'yeux et
d'ailes est inapte au vol et ne se dplace probablement pas non plus la
surface du sol. Ses capacits de dispersion paraissent ainsi trs limites. Torneuma grouvellei est donc
incontestablement l'une des espces patrimoniales de Coloptres les plus
remarquables de la Principaut. L'unique station mongasque connue est la
Source Marie, dans la parcelle situe au nord de la voie rapide. Il est
possible que l'abondance locale de l'acanthe, et peut tre aussi le couvert
arbor qui protge le sol contre un ensoleillement excessif, aient t des
facteurs positifs pour la survie de l'espce, dsormais bien compromise par les
travaux de construction entrepris sur cette parcelle.
Torneuma grouvellei et sa distribution gnrale
Heteromeira
variegata (A. Solari et F. Solari 1903):
un charanon italien dcouvert en Principaut de Monaco
►Publication en cours de rdaction◄
Les tamisages de litire effectus sur les glacis du Palais Princier ont permis de dcouvrir une espce remarquable pour la faune de la Principaut, le charanon Heteromeira variegata (A. Solari et F. Solari, 1903) [Coleoptera Curculionidae Peritelini]. Il s'agit d'une espce nouvelle pour la faune franco-mongasque, qui tait jusqu' prsent connue uniquement des ctes italiennes de Ligurie.
Diagnose du genre Heteromeira: Ongles souds leur base et subgaux. Ptrygies non sillonnes. Protibias dilats,droits ou arrondis vers linterieur sur la partie apicale de leur bord externe. Base du rostre bien dlimite, sparation du rostre et du vertex en arrire des yeux trs nette. Epistome concave. Taille relativement grande (suprieure 2,8 mm).
Diagnose de Heteromeira variegata: Espce de petite taille (2,8-4,2 mm) et de forme relativement lance pour le genre. Vestiture dorsale constitue de squamules terreuses sombres et claires, ces dernires formant une ligne mdiane plus ou moins marque sur le pronotum et des taches irrgulires sur les lytres, et de soies peu denses, courtes, inclines ou couches sur le pronotum, inclines ou souleves dans la partie humrale des lytres et semi-riges sur la dclivit postrieure. Rostre transverse, subparallle, ptrygies non ou peine saillantes; espace inter antennaire rtrci la base, sillonn longitudinalement, front marqu dune fovole allonge. Yeux normaux, peu prominents. Scape antennaire assez robuste, second article du funicule peu prs gal aux troisime et quatrime runis, les articles 4 7 du funicule moniliformes, chacun aussi long que large; massue antennaire premier article un peu en entonnoir. Pronotum transverse, sinu sur les cts, pas plus large la base quՈ la marge antrieure. Elytres peu allongs, cts subrectilignes, stries finement et densment ponctues, interstries peu convexes. Pattes assez robustes, protibias faiblement sinus sur la marge interne, droits ou peine arqus vers lintrieur sur la marge externe, largement arrondis lapex. Pnis subarrondi lapex en vue dorsale, sac interne seulement muni dune armature gnitale.
Habitat. En Italie lespce a t rencontre sous Quercus, Pistacia, Olea et Ostrya. Dans la Principaut de Monaco nous ne lavons rencontre que dans une seule localit, dans les glacis au pied des remparts Est du Palais Princier, dans les accumulations de litire et de bois mort au pied dune vgtation varie (Quercus, Olea, Ailanthus ). Un autre Peritelini, Meira stierlini, frquente sur les glacis du Rocher le mme milieu que Heteromeira variegata mais curieusement ces deux espces toutes deux trs abondantes ne semblent pas cohabiter dans les deux principales placettes que nous avons tudies alors que les conditions sont apparemment fort semblables.
Rpartition gographique. Heteromeira variegata est une espce essentiellement italienne, localise sur la cte mditerranenne de Ligurie do elle est connue de nombreuses stations. La nouvelle localit de la Principaut de Monaco largit considrablement vers lEst la rpartition de lespce ; elle apparat de plus quelque peu excentre par rapport aux localits italiennes mais peut-tre est-ce simplement attribuer un dficit de prospections sur la cte ligure. Il reste maintenant tablir la prsence de lespce en France. La position enclave de la Principaut de Monaco dans le dpartement des Alpes-Maritimes laisse supposer que H. variegata appartient bien aussi la faune franaise. Il faudrait donc la rechercher dans les biotopes appropris sur le littoral des Alpes-Maritimes entre Nice et la frontire italienne. La prsence dans la rgion de cette espce rpartition principalement italienne nest pas surprenante, mais il sagit de la premire espce du genre Heteromeira dcouverte en France continentale/Principaut de Monaco, puisque les espces dHeteromeira franaises ne sont connues que de lՔle de Corse. Cette espce vient ainsi sajouter plusieurs espces de Peritelini nouvelles pour la science ou pour la faune franaise, rcemment signales par Pierotti (2001), Pierotti et Bello (2004), et Pierotti et Rouault (2010).
Heteromeira variegata (A. Solari et F. Solari,
1903), de la Principaut de Monaco.
Pnis de Heteromeira
variegata, apex en vue dorsale et armature du sac interne
Distribution de Heteromeira
variegata
Heteromeira variegata vient donc (si sa prsence en France est confirme) sajouter aux autres espces franaises incluses dans ce genre, savoir:
-Heteromeira caprasiae (Solari & Solari 1933): dabord dcrite de lՔle de Capraia par Solari & Solari (1933) comme sous-espce de variegata. Elle a t ensuite t signale de Corse (Bastia) par Pricart (1963) daprs des exemplaires des collections Ruter, Solari et Croissandeau.
-Heteromeira damryi (Tournier 1876): espce endmique corse stricte.
-Heteromeira latiscrobs (Desbrochers 1871): espce endmique corso-sarde.
Synanobium
sp., une espce nigmatique d'Anobiidae nouvelle pour la science
►Publication en cours de rdaction◄
Il est pour le moment impossible d'identifier cet insecte, Anobiidae
associ au bois mort. Il est s'agit peut-tre d'une espce nouvelle pour la
science, mais on ne peut carter l'hypothse d'une espce tropicale introduite.
C'est videmment un lment remarquable pour le secteur. Il existe sur les
glacis du Palais Princier mais galement la Source Marie. Il a t pris au
pige interception arien puis en battant des oliviers sur les glacis, et
enfin au pige lumineux toujours sur les glacis au cours de l't 2010.
Synanobium sp. (Anobiidae)
Espces introduites, espces invasives
Un autre lment important sur le
plan numrique (voir tableau ci-dessous) correspond aux espces importes
invasives. Certaines sont tablies depuis longtemps dans notre pays et plus
gnralement en Europe, mais il nen est pas de mme pour Epuraea luteola,
Epuraea ocularis et Paraphloeostiba gayndahensis, ces trois
espces auparavant inconnues de France et importes accidentellement et/o la
faveur de capacits de dispersion exceptionnelles ont vritablement explos
dans notre pays ce qui va certainement crer des situations de concurrence
vis--vis des espces de Coloptres indignes partageant la mme niche
cologique.
Coloptres
pouvant tre considrs comme invasifs
Epuraea ocularis
de la Source Marie
Epuraea (Haptoncus) ocularis Fairmaire 1849
C'est une espce qui occupe dans la rgion orientale une vaste tendue comprenant, du Nord au Sud, le Japon, la Core, la Chine, la Micronsie et la Polynsie (Jelnek, 1997). Elle existe aussi en Australie (Kirejtshuk, 1992). Jelnek (1997) signale la capture de cette espce aux les Canaries en 1993 et 1995. Il s'agit vraisemblablement d'une espce en voie d'expansion assez rapide. Epuraea ocularis se reconnait facilement par la prsence d'une saillie dentiforme situe juste en arrire des yeux (propre au sous-genre Haptoncus) associe une coloration trs caractristique. Le mle ne prsente pas de caractres particuliers sur les tibias postrieurs comme c'est le cas chez l'espce suivante Epuraea luteola.
Epuraea luteola
des glacis du Palais Princier
Epuraea (Haptoncus) luteola Erichson 1843
Espce probablement originaire
des Carabes ou d'Amrique centrale qui s'est progressivement rpandue
dans toutes les rgions tropicales du globe grce au transport des
marchandises. Selon Audisio (1993) son acclimatation dans le bassin
mditerranen est cependant rcente: dans les annes 70 elle est signale
d'Isral, en 1988 de Sardaigne et en 1989 d'Italie pninsulaire. Elle semble occuper
aujourd'hui toute la rgion centro-mridionale de l'Italie ainsi que la Sicile.
notre connaissance Epuraea luteola
ne semble pas avoir t encore explicitement signale de France.
L'identification d'E. luteola au sein
du grand et difficile genre Epuraea
est assez aise en raison de la prsence d'une saillie dentiforme situe juste
en arrire des yeux, associe la conformation trs particulire des tibias
postrieurs du mle. Par ailleurs la coloration uniformment testace permet de
la distinguer facilement d'Epuraea
ocularis. Ces deux espces n'ont t signales explicitement de France que
rcemment (Ponel et Rog, 2000).
Paraphloeostiba gayndahensis (Mac Leay 1873)
Ce minuscule Staphylin
(Omaliinae) serait originaire d'Australie o il est largement rpandu
dans les milieux forestiers. Il a ensuite t dcouvert en Nouvelle Zlande en
1944, puis en Europe partir de 1988, puis en Californie depuis 1995. Bien que
surtout saprophage, il a t signal comme un bon pollinisateur de plantes
cultives en Californie (Thayer, 2001).
Paraphloeostiba
gayndahensis, une espce invasive qui a "explos"
dans le sud de la France au cours des 10 dernires annes, et qui abonde
Monaco sur les matires vgtales en dcomposition
(source:
Tronquet, 2006)
Alianta mucronata (Kraatz 1858)
Cet autre petit Staphylin (Aleocharinae) est pour sa part originaire de la rgion indo-malaise. Il tait connu de Sicile, des Balares et pour la France des Pyrnes-Orientales (Tronquet, 2007). Nous en avons identifi un exemplaire dbut juillet parmi les premires captures du pige lumineux du glacis. Cest donc encore une "premire" pour le littoral des Alpes du Sud.
Alianta mucronata, d'aprs Tronquet (2007)
D'autres espces
"exotiques" sont associes des plantes cultives, comme les espces
de charanons du genre Derelomus et le Nitidulide Meligethinus pallidulus, qui
sont associs aux inflorescences de diverses espces de palmier (Phoenix et
Chamaerops). Elles sont prsentes en Ligurie depuis de nombreuses annes
et ne paraissent pas causer de dgts ces plantes ; il semble au
contraire bien tabli quil sagit de symbiotes favorisant la pollinisation de
ces Palmiers, qui sont dioques (prsentant des pieds mles et femelles
spars).
La prsence de Meligethinus
pallidulus et de Derelomus chamaeropis sur la ct mditerranenne
franaise doit tre corrle soit l'indignat de leur plante hte exclusive Chamaerops
humilis, soit l'introduction rcente de ce petit palmier dans un but
ornemental, et la propagation de l'insecte depuis ses zones de peuplement
naturel (Afrique du Nord, Espagne...).
Un cas un peu
diffrent est celui des coccinelles importes en France dans le cadre de la
lutte biologique, et dont plusieurs espces sont maintenant bien tablies en
France et dans la Principaut, ce qui peut galement constituer une menace pour
les espces indignes de coccinelles. Il s'agit ici de Harmonia axyridis, Cryptolaemus
montrouzieri, Novius cruentatus, Rodolia cardinalis, Rhyzobius lophantae,
Rhyzobius forestieri.
Rodolia
cardinalis
(source: http://nathistoc.bio.uci.edu)
Rhyzobius forestieri
(Mulsant 1853)
Rhyzobius forestieri est une espce originaire d'Australie introduite en France en 1986 dans des vergers de l'le de Porquerolles (Var) (Iperti et al., 1989). Elle s'est ensuite trs rapidement rpandue dans les dpartements du sud de la France puis plus rcemment dans la moiti nord du pays (Coutanceau, 2007).
Rhyzobius
forestieri
(source: www.cebe.be)
Harmonia axyridis (Pallas 1773)
Cette espce a
t importe de Chine en 1982 par l'INRA pour la lutte biologique. Aprs une
priode d'tude en serres, elle a t utilise partir de 1990 en rgion
mditerranenne sur les pucerons et les psylles dans les vergers. De 1993
1995, des essais ont t mens Paris pour combattre le Puceron du rosier,
Nice dans des serres tropicales et dans le Nord de la France sur le Puceron du
Houblon. L'intrt de cette espce en lutte biologique est sa fcondit leve,
sa voracit et la possibilit de l'lever en milieu artificiel, son cot de
production moins lev que celui de la Coccinelle deux points Adalia
bipunctata indigne.
Harmonia axyridis
et ses diverses formes chromatiques (source: www.lorologiaiomiope.com)
L'introduction a
trs bien russi puisquen peu d'annes les populations d'Harmonia axyridis
ont littralement explos dans toute la France, suscitant beaucoup d'inquitude
parmi les co-entomologistes, en raison des risques de concurrence avec les
espces indignes. Il est pour le moment impossible de prciser la menace que
constitue cette coccinelle pour la faune locale de la Principaut car nous ne
disposons pas du recul ncessaire. Il faut cependant admettre qu'une nouvelle
introduction de coccinelle exotique, aprs celle de Cryptolaemus montrouzieri,
Novius cruentatus, Rodolia cardinalis, Rhyzobius lophantae, Rhyzobius
forestieri, ne peut pas ne pas tre sans consquences sur les populations
d'espces locales dont la niche cologique est proche. Prs du quart des
espces inventories au cours de notre travail sur la Principaut sont ainsi
des espces exotiques volontairement introduites dans le cadre de la lutte
biologique.
Stelidota geminata (Say 1825)
Si l'apparition
dans la Principaut des coccinelles cites prcdemment ne constitue pas une
vritable surprise, il n'en est pas de mme pour la dcouverte de Stelidota
geminata, espce nord-amricaine signale trs rcemment de France (Callot,
2007). Selon cet auteur toutes les localits franaises signales jusqu'
prsent sont situes en Alsace et dans la haute valle du Rhin. Nous avons
toutefois la preuve que cet insecte existe aussi dans la valle du Rhne. Il
est donc bien tabli dans notre pays et donc maintenant aussi dans la
Principaut de Monaco. Il sera intressant de suivre l'volution de ses
effectifs, car il s'agit d'une espce saprophage considre comme nuisible dans
son pays d'origine. La cohabitation avec d'autres espces saprophages
introduites, qui ont explos rcemment en France et Monaco (Epuraea
luteola, Epuraea ocularis et Paraphloeostiba gayndahensis), sera
galement intressante observer car comme l'indique Callot (2007), il est
possible que le ou les nouveaux arrivants parviennent radiquer les
prcdents, dans la mesure o ils partagent exactement les mmes ressources.
Stelidota
geminata (source: www.entomologie-stuttgart.de)
Curelius japonicus (Reitter
1877)
Ce minuscule Coloptre ( peine plus d'1 mm) a t pris la lumire UV en t 2010 sur les glacis du Palais Princier. Il est apparemment associ aux matires organiques en dcomposition, comme c'est le cas pour les reprsentants des genres voisins de Cryptophagidae (Atomaria, Ephistemus). Connue seulement de "Eastern Asia" en 1971 (Johnson, 1971), l'espce a depuis t signale en Europe d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne et de Malte selon Lbl et Smetana (2007). Il s'agit d'une espce d'origine asiatique, nouvelle pour la faune franco-mongasque. Il sera intressant de vrifier la prsence de cette espce en France, de suivre sa progression, et ventuellement les consquences d'une comptition avec les espces indignes partageant la mme niche cologique, comme pour les autres espces de Coloptres rcemment introduites.
Curelius
japonicus des glacis du Palais Princier
(lumire UV)
Xylotrechus
stebbingi (Gahan
1906)
Ce longicorne (Cerambycidae Clytinae)
est originaire des contreforts de lHimalaya (Inde du Nord, Tibet), do il a
t dcrit. Il est apparu en Europe (dans le Pimont) ds 1982, et sest
rpandu dans la rgion mditerranenne, apparemment par ses propres moyens,
partir des annes 90. Son statut taxinomique, dabord controvers, a t
clarifi par Sama (2006). Lespce est dsormais bien acclimate en Italie
du Nord et du Centre (y compris la Sardaigne), en France mridionale (des
Alpes-Maritimes au Gard), en Suisse, en Grce (Crte notamment) et en
Isral : le Musum de Venise a publi sur la Toile des renseignements et
une bibliographie trs complte sur cet insecte (http://www.msn.ve.it/index.php?pagina=progamb_view&id=4&idprog=41).
Sa larve, trs polyphage, se dveloppe dans
le tronc et les grosses branches de toutes sortes de feuillus, notamment
Figuier, Mrier, Saules, Robinier, Micocoulier, Noyer, Laurier-rose, mais il
ne semble pas avoir commis de gros dgts en Europe jusquici. Cest un insecte
nocturne, la livre discrte, quon capture surtout la lumire :
plusieurs exemplaires ont t pris au pige lumineux sur le glacis durant le mois
de juillet 2010. Il serait intressant de dterminer quels arbres sont
actuellement infests par cette espce Monaco.
Xylotrechus stebbingi des glacis du Palais Princier (lumire UV)
Luperomorpha
xanthodera (Fairmaire
1888)
Espce rcemment introduite en France et
signale par Doguet (2008) sous le nom de Luperomorpha nigripennis. Elle
a t signale dItalie (Toscane) ds 2007 (Conti et Raspi, 2007) et identifie
comme Luperomorpha xanthodera par Del Bene et Conti (2009). La taxonomie du
genre Luperomorpha a t aussi traite rcemment par Dberl et Sprick
(2009). La distribution actuelle de Luperomorpha
xanthodera
en France nest pas bien connue, elle a t cite de Saint Malo et dAlsace.
Cest une espce trs polyphage potentiellement nuisible aux plantes cultives,
comme le montrent Del Bene et Conti (2009). Son expansion, si elle se confirme,
pourrait avoir un impact conomique sur les cultures florales, importantes sur
la cte mditerranenne.
Lunique exemplaire obtenu dans le cadre de cette
tude a t captur au pige lumineux UV sur les glacis du Palais. Il sagit
dun spcimen immature ce qui indique que linsecte sest dvelopp sur place
et quil est donc fort probablement implant dans la Principaut de Monaco.
Luperomorpha xanthodera (source :
www.flickr.com/photos/bodorjanos40/5260384876)
Insecte originaire
de Chine qui s'est rpandu en Europe occidentale partir de 2004 (Grande-Bretagne,
Italie, France, Pays-Bas) essentiellement dans les ppinires et jardineries.
Il peut tre trouv sur les plantes achetes par les particuliers dans ces
tablissements. Sa prsence peut tre ignore car l'insecte ressemble beaucoup
des espces communes de Luperus (Chrysomelidae, Galerucinae) dont il se distingue aisment
par ses cuisses renfles d'insecte sauteur. Rgime alimentaire analogue celui
de nombreuses Altises. Les larves rongent les racines de nombreux arbustes et
plantes herbaces tandis que les adultes s'attaquent aux feuilles et aux
fleurs. Des dgts ventuels sont surtout craindre dans les jardineries o
les attaques des feuilles abment de faon trs visible les plantes. En Alsace,
la premire observation d'un adulte sur un Hibiscus achet chez un fleuriste date du printemps 2009 (Callot,
Strasbourg).
Source: Brua C. et Callot H. (Socit
Alsacienne dEntomologie):
Insectes exotiques observs en Alsace. http://www.sae.fr.
vu page: http://sites.estvideo.net/sae/spp_invasives.html (consultation
22-I-2011).
Plantes dont les
inflorescences sont consommes par Luperomorphus xanthodera
dans des ppinires de
Toscane, selon Del Bene et Conti (2009)
Bruchidius
siliquastri Kergoat at al. (2007)
et Acanthoscelides pallidipennis (Motschulsky 1874)
Les bruches sont
presque toutes des espces de Coloptres phytophages associes aux graines de
Fabaces, comme la fameuse bruche du pois Bruchus pisorum qui est un
grand ravageur des stocks de pois cultivs destins la consommation humaine.
Les larves se dveloppent l'intrieur des graines qu'elles dtruisent
compltement. Le taux de parasitisme est parfois extrmement lev. Ces bruches
ne s'attaquent pas uniquement aux denres alimentaires entreposes puisqu'il
existe aussi de nombreuses espces vivant sur les plantes sauvages, presque
uniquement des Fabaces, et des espces associes des plantes cultives ou
invasives. Bruchidius
siliquastri Kergoat et al. 2007 et Acanthoscelides pallidipennis
(Motschulsky 1874) appartiennent cette dernire catgorie. Ces deux espces remarquables de bruches ont t captures au pige
lumineux UV sur le glacis du Palais Princier au cours de l't 2010. Bruchidius siliquastri a t dcrite
rcemment (Kergoat et al., 2007), elle est associe l'Arbre de Jude Cercis
siliquastrum qui est largement cultiv dans nos rgions. Il s'agit
probablement d'une bruche accidentellement et rcemment importe depuis le pays
d'origine de l'Arbre de Jude, puisqu'elle n'avait jamais t dtecte
auparavant alors qu'il s'agit d'une espce trs reconnaissable. L'hypothse
propose par Kergoat et al. est que cette espce a pu "sauter" d'une
espce sauvage de Cercis oriental Cercis siliquastrum, puis
ensuite se rpandre dans le sud de la France. Elle est pour le moment connue
d'un petit nombre de localit du sud de la France.
gauche: Acanthoscelides pallidipennis, glacis du Palais Princier,
lumire UV, t 2010
droite: Bruchidius siliquastri, d'aprs Kergoat et al. (2007)
Le cas dAcanthoscelides pallidipennis est
galement surprenant car cette espce nord-amricaine est associe une autre
Fabace importe cette fois d'Amrique du Nord, Amorpha fruticosa qui
pullule localement dans les lieux humides et les bords des cours d'eau, comme
sur les bords du Rhne dans le sud de la France. Acanthoscelides
pallidipennis a t signale
en Core et au Japon ds les annes 70, en Bulgarie (sous le nom de Acanthoscelides tarnawskii Borowiec, 1980 - un spcimen de juin 1964)
puis dans beaucoup de pays d'Europe et jusqu'au Japon (Tuda, 2001). Borowiec et
Anton, dans leur liste de 1993, mentionnent sa prsence en France, mais sans
donner de date. Cette espce est donc bien implante en Principaut de Monaco et en
France puisque nous (Philippe Ponel) en possdons effectivement un spcimen
trouv en 1992 sur les bords du Rhne Mondragon, ce qui est en adquation
avec la biologie de l'espce. En revanche sa prsence en Principaut de Monaco
est bien difficile expliquer puisque Amorpha ne pousse certainement
pas dans ce pays, et n'est pas signale du dpartement des Alpes-Maritimes o
l'espce est mentionne comme " rechercher" par Carles et Thbault
(2010). Il est fort probable que Acanthoscelides pallidipennis ait pu
passer une autre plante-hte de la mme famille (Fabaces), d'ailleurs
Kingsolver (2004) signale qu'aux Etats-Unis cette bruche parasite diverses
plantes htes en plus d'Amorpha fruticosa.
Araecerus
fasciculatus (DeGeer 1775)
Cet Anthribide est une espce nuisible une
grande varit de denres alimentaires entreposes. Elle est probablement
dorigine indienne mais elle est aujourdhui largement rpandue dans les
rgions chaudes du globe (Delobel et Tran, 1993) et dans les entrepts
portuaires o elle peut faire de gros dgts (Hoffmann, 1945). Dans la
Principaut de Monaco il faut signaler que cette espce na pas t
chantillonne dans des locaux ferms mais dans le milieu "naturel":
nous lavons obtenue par pige arien type bouteille dans le vallon de la
Chapelle Sainte Dvote, mais aussi par battage de nflier la Source Marie
Nord. Cette observation est rapprocher de celle de Peyerimhoff qui signale
qu' Alger Araecerus fasciculatus se dveloppe en plein air dans les fruits
secs du nflier du Japon. Nous n'avons trouv aucune autre mention de la
prsence de cette espce en Europe hors des entrepts de marchandises et des
habitations. Les observations de Araecerus fasciculatus en extrieur
sont videmment lies aux conditions climatiques trs favorables qui rgnent
dans la Principaut de Monaco.
Araecerus fasciculatus de
la Source Marie Nord
Le cas particulier de la Source Marie
Au cours de notre
tude nous avons constat avec regret que de gros travaux de construction
taient entrepris sur la station de la Source Marie Nord. De plus, la station
Source Marie Sud (au niveau du rond-point) est menace car il sagit dune zone
labandon, en bordure dun parking vlos et vlomoteurs la limite de la
frontire franco-mongasque, qui peut tre dtruite pour raliser une extension
du parking ou tout autre amnagement. Cette situation est navrante car il
sagissait de deux placettes entomologiquement intressantes comme lindique la
slection despces que nous y avons recueillies:
-Synanobium n. sp.: le cas de cette espce nouvelle a dj t voqu plus haut. Il
s'agit d'une espce nouvelle pour la science, mais on ne peut carter
l'hypothse d'une espce tropicale introduite. C'est videmment un lment
remarquable pour le secteur, probablement associ au bois mort. Il existe
galement sur les glacis du Palais Princier o il a t pris en battant des
oliviers.
-Langelandia anophthalma, Langelandia
reitteri, Anommatus planicollis : espces de
moeurs subendoges, associes aux litires de dbris vgtaux. Les deux espces
de Langelandia sont peu rpandues, et de plus L. reitteri est
trs localis aux ctes du bassin occidental de la Mditerrane. Quant Anommatus
planicollis, cest un endmique de la zone littorale des Alpes maritimes
franaises et italiennes.
-Meliboeus
gibbicollis: Il s'agit d'un exemple significatif d'espce peu commune
associe une plante banale, l'inule visqueuse (Dittrichia viscosa). La
prsence de cette espce illustre l'intrt de la Source Marie pour la
conservation de la flore "rudrale" et donc pour celle des insectes
phytophages associs. Sur ce secteur, l'inule est prsente aussi bien au niveau
du rond-point (Source Marie Sud) que dans la parcelle nord, au dessus de la
voie rapide. Aucune autre localit n'est recense dans la Principaut.
-Catomus
rotundicollis: Ce tnbrionide est une espce peu commune, souvent trouve associe
aux vieux arbres. Sa prsence montre bien l'intrt de la Source Marie pour la
conservation de la faune saproxylophage. Il n'a pas t trouv ailleurs dans la
Principaut.
-Cetonia aurata, Netocia morio: Ces deux espces de ctoines sont gnralement communes partout en
France, mais pas spcialement dans la Principaut. Elles sont particulirement
abondantes la Source Marie, en raison de la prsence de vieux arbres qui
gnrent une paisse couche dhumus.
-Macrolaenes dentipes: Espce de chrysomle devenue rare partout sur le littoral mditerranen.
Il n'existe que trs peu de donnes
rcentes pour la France. Elle parat rechercher les lentisques. la Source
Marie Sud plusieurs exemplaires ont t trouvs sur Pistacia lentiscus
au niveau du grillage qui matrialise la frontire franaise. Aucune autre
localit na pu tre recense dans la Principaut.
-Cryptocephalus
mariae: Espce localise, connue du sud de la France, du nord de l'Italie, d'Espagne
et d'Algrie. Les spcimens de la Source Marie prsentent la curieuse particularit
d'appartenir tous une forme claire (sans tache noire sur les lytres). Aucune
autre localit recense dans la Principaut.
-Longitarsus
codinai: Altise associe divers liserons (Convolvulus spp.). Comme
Meliboeus gibbicollis il s'agit
d'une espce peu commune associe un genre de plantes comprenant beaucoup
d'espces banales, et qui souligne galement l'intrt de la Source Marie pour
les plantes rudrales qui peuplent les espaces laisss l'abandon, type de
milieu devenu rare en Principaut.
-Psylliodes
laevifrons: Cette autre altise est une rare espce mditerranenne
biologie inconnue. Elle est constamment trouve sur des arbres mais elle est
certainement en ralit associe une plante herbace comme les autres Psylliodes.
Elle existe galement sur les glacis du Palais Princier.
Araecerus fasciculatus: Insecte associ aux denres alimentaires entreposes, mais qui trouve
sur la Principaut des conditions climatiques qui lui permettent de se
dvelopper l'extrieur des entrepts et des habitations humaines. Il ne
semble pas que cette observation ait dj t faite en France ou en Italie. Il
a t pris en battant un nflier la Source Marie, et par pigeage dans le
Vallon de Sainte-Dvote.
-Baris
scolopacea: Charanon mditerranen peu commun, associ aux Chnopodiaces,
particulirement aux Atriplex. Aucune autre station connue sur la
Principaut.
-Pselactus
spadix: Ce charanon saproxylophage pullule dans les vieux troncs de
figuier, sur le secteur Source Marie nord. Il s'agit d'une espce littorale
frquentant plutt les bois chous sur les plages et les prairies humides,
inattendue dans la Principaut. Cette espce illustre l'intrt de ce secteur
pour la faune des vieux arbres, des troncs coups et des branches mortes. Dans
un souci de propret, ce type d'habitat est devenu trs rare sur la Principaut,
avec pour consquence la rarfaction de la faune saproxylophage. Aucune autre
station connue sur la Principaut.
-Les
coccinelles: De nombreuses espces reprsentes par un trs grand nombre d'individus
ont t recenses sur les arbres de la Source Marie. Cette concentration exceptionnelle
est probablement lie l'tat d'abandon de ce secteur, et l'absence de traitements
chimiques phytosanitaires. Bien qu'il ne s'agisse pas d'espces prsentant un vritable
intrt patrimonial, puisque beaucoup sont introduites, on peut considrer que
la Source Marie constitue un vritable rservoir de coccinelles pouvant se
dissminer ailleurs dans la Principaut pour jouer un rle dans le contrle
biologique d'espces nuisibles (pucerons).
Une composante insolite : les Coloptres aquatiques
Compte tenu des
caractres des stations tudies, la prsence de plusieurs Coloptres
aquatiques est inattendue (nous n'avons dcouvert d'ailleurs aucun Htroptre
aquatique). Il s'agit de Dryops sp., Pomatinus substriatus, Laccobius
sp. et Esolus parallelipipedus. Nous n'avons pour l'instant pas pu
dcouvrir quelle tait l'origine de ce petit groupe d'espces: piscines peu
entretenues, bassins de jardins, caniveaux ? De plus, Esolus
parallelipipedus (dont nous avons obtenu plusieurs exemplaires au pige
lumineux UV) est une espce infode aux eaux courantes qui ne peut
s'accommoder de petites collections d'eau stagnantes. Esprons que de futures
recherches permettront d'apporter une lumire sur ces occurrences assez
nigmatiques.
Les relations Coloptres phytophages - plantes htes
En dehors des
espces saproxylophages polyphages qui s'attaquent divers types de bois
morts, il existe un certain nombre d'espces de Coloptres qui prsentent des
liens troits avec diverses plantes. Il est intressant d'en faire la liste car
celle-ci fait apparatre les vgtaux les plus exploits par les Coloptres et
donc ceux qu'il est souhaitable de protger pour favoriser ces insectes (voire
ceux qui peuvent subir des dgts lors de pullulations temporaires
saisonnires, comme Xanthogaleruca luteola dont les populations sont
susceptibles d'exploser littralement sur les ormes).
Ce tableau fait
apparatre l'importance de la flore rudrale herbace (ronces, orties,
mercuriales, mauves, liserons, inule, bourrache, chardons), le rle des
vgtaux introduits (divers palmiers), mais aussi la contribution de la flore
autochthone la diversit spcifique des Coloptres phytophages, en
particulier des ligneux mditerranens comme les pins (ici Pinus halepensis),
les chnes (ici Quercus ilex), les lentisques, l'olivier, le figuier, le
thym
En matire de
conservation il faut noter qu'une seule espce de Coloptre est lie une
plante d'intrt rellement patrimonial, localise en France au littoral de la
Cte d'Azur: Dichromacalles
rolletii qui est associ Euphorbia dendroides. Mentionnons cependant les diverses espces de
Coloptres associes aux orties (Taenapion
rufulum, T. urticarium, Brachypterus glaber, B. labiatus, Parethelcus
pollinarius), qui vivent tous sur Urtica
membranacea, une espce d'ortie surtout mditerranenne trs localise et
peu commune. Nous n'avons pu pour l'instant mettre en vidence l'existence de
Coloptres associs aux plantes endmiques signales par Mdail et Diadema
(2007), comme par exemple Campanula
macrorhiza ou Carduus litigiosus,
ceci ncessiterait des recherches cibles qui pourraient tre menes dans le
futur.
Parmi les espces protges inventories par Mdail et Diadema (op.
cit.): Brassica montana, Ceratonia
siliqua, Chamaerops humilis, Coronilla valentina, Lavatera maritima et Phalaris aquatica, seul Chamaerops humilis hberge une faune
assez riche comprenant au moins un charanon (Derelomus chamaeropis), un scolyte (Coccotrypes dactyliperda) et un clavicorne (Meligethinus pallidulus). Le caroubier est trs recherch par le
longicorne Penichroa fasciata, qui
est cependant une espce polyphage non cite dans le tableau ci-dessous. Il
serait intressant de mener galement un chantillonnage cibl sur Brassica montana, Coronilla valentina et
Lavatera maritima.
|
Espce |
Principales plantes htes |
Apionidae |
Aspidapion
radiolus
(Marsham 1802) |
Malva |
|
Kalcapion
semivittatum
(Gyllenhal 1833) |
Mercurialis annua |
|
Malvapion
malvae
(Fabricius 1775) |
Malva |
|
Metapion
candidum (Hustache, 1931) |
Ruta |
|
Squamapion
minutissimum (Rosenhauer 1856) |
Thymus |
|
Squamapion
atomarium (Kirby 1808) |
Thymus |
|
Taeniapion
rufulum
(Wencker 1864) |
Urtica |
|
Taeniapion
urticarium
(Herbst 1784) |
Urtica |
Bruchidae |
Acanthoscelides
pallidipennis (Mots. 1874) |
Amorpha fruticosa, autres Fabaces ? |
|
Bruchidius
siliquastri Kergoat et al. 2007 |
Cercis siliquastrum |
|
Bruchidius
pauper (Bohemann 1829) |
Anthyllis vulneraria,
Ornithopus compressus, Securigera varia |
|
Spermophagus
sericeus
(Geoffroy 1785) |
Convolvulus |
Buprestidae |
Agrilus
roscidus
Kiesenwetter 1857 |
Rubus |
|
Meliboeus
gibbicollis
(Illiger 1803) |
Dittrichia viscosa |
Chrysomelidae |
Aphthona nigriceps (Redtenbacher 1842) |
Geranium |
|
Chrysolina
americana
Linnaeus 1758 |
Rosmarinus officinalis |
|
Longitarsus
codinai
Madar & Madar 1965 |
Convolvulus |
|
Longitarsus
foudrasi Weise
1893 |
Scrophularia, Verbascum |
|
Longitarsus
lateripunctatus (Rosenhauer 1856) |
Borago officinalis |
|
Luperomorpha xanthodera (Fairmaire, 1888) |
polyphage |
|
Phyllotreta
aerea Allard 1859 |
Brassicaces |
|
Phyllotreta cruciferae (Goeze 1777) |
Brassicaces |
|
Phyllotreta
procera (Redtenbacher
1849) |
Reseda |
|
Podagrica
malvae
(Illiger 1807) |
Malva principalement |
|
Psylliodes
chalcomerus (Illiger 1807) |
chardons |
|
Psylliodes
instabilis
Foudras 1860 |
Brassicaces |
|
Sphaeroderma
rubidum
(Gralls 1858) |
Centaurea |
|
Xanthogaleruca
luteola (Mller, 1766) |
Ulmus |
Curculionidae |
Ceutorhynchus
resedae
(Marsham 1802) |
Reseda |
|
Curculio
elephas (Gyllenhal, 1836) |
Quercus |
|
Curculio
glandium Marsham 1802 |
Quercus |
|
Cosmobaris
scolopacea
(Germar 1824) |
Chnopodiaces |
|
Derelomus
chamaeropis
(Fabricius 1798) |
Chamaerops humilis |
|
Dichromacalles
rolletii
(Germar 1824) |
Euphorbia dendroides |
|
Lixus
pulverulentus (Scopoli 1763) |
Malva |
|
Neoderelomus
piriformis (Hoffmann, 1938) |
Phoenix |
|
Pachyrhinus
lethierryi
(Desbrochers 1875) |
Juniperus |
|
Parethelcus
pollinarius
(Forster 1771) |
Urtica |
|
Rhinusa
bipustulata
(Rossi 1792) |
Scrophularia |
|
Rhinusa
vestita (Germar 1821) |
Antirhinum majus |
|
Tychius bicolor C. Brisout 1862 |
Astragalus |
Kateretidae |
Brachypterus
glaber
(Newman 1834) |
Urtica |
|
Brachypterus
labiatus
Erichson 1845 |
Urtica |
Nanophyidae |
Hypophyes
pallidulus (Gravenhorst 1807) |
Tamarix |
Nitidulidae |
Meligethinus
pallidulus
(Erichson 1843) |
Chamaerops humilis |
Scolytidae |
Scolytus
mali (Bechstein, 1805) |
Rosaces
ligneuses |
|
Scolytus
rugulosus
Muller 1818 |
Rosaces
ligneuses |
|
Carphoborus
perrisi (Chapuis 1869) |
Pistacia |
|
Carphoborus
pini Eichhoff, 1881 |
Pinus |
|
Chaetoptelius
vestitus
(Mulsant & Rey 1860) |
Pistacia, Cotinus |
|
Coccotrypes
dactyliperda
(Fabricius 1801) |
Phoenix dactylifera,
Chamaerops humilis |
|
Crypturgus
mediterraneus Eichhoff 1871 |
Pinus |
|
Dactylotrypes
longicollis
(Wollaston 1864) |
Dracaena draco, Phoenix
canariensis |
|
Dryocoetes
villosus (Fabricius 1792) |
Quercus, Castanea sativa |
|
Hylastes
attenuatus Erichson 1836 |
Pinus |
|
Hylastes
linearis
Erichson 1836 |
Pinus |
|
Hylesinus
toranio
(Danthoine 1788) |
Fraxinus, Olea, Syringa |
|
Hylurgus
miklitzi
Wachtl 1881 |
Pinus |
|
Hypoborus
ficus
Erichson 1836 |
Ficus carica |
|
Hypothenemus
eruditus Westwood 1836 |
Ficus carica surtout |
|
Kissophagus
hederae (Schmitt, 1843) |
Hedera helix |
|
Orthotomicus
erosus
(Wollaston 1857) |
Pinus |
|
Phloeosinus
thujae (Perris 1855) |
Juniperus, Thuja |
|
Phloeotribus
scarabaeoides (Bernard, 1788) |
Olea, Phillyrea, Fraxinus,
Syringa |
|
Pityogenes
calcaratus (Eichhoff 1878) |
Pinus |
Quelques
Coloptres oligophages et leurs plantes htes, d'aps Audisio (1993),
Delobel et Delobel (2003), Doguet (1994), Hoffmann
(1950-1958), Pfeffer (1995), Schaefer (1949)
Les Hymnoptres Formicidae
(fourmis)
Comme nous lavons indiqu plus haut, les contraintes de lՎchantillonnage et les difficults didentification nous ont contraints dlaisser cet intressant groupe dinsectes. Il faut cependant signaler la prsence dune espce remarquable divers titres : Pyramica baudueri. Cette petite fourmi est une espce mditerranenne cryptique, assez largement rpandue mais toujours rare, ou du moins rarement dtecte en dehors de ses moeurs compltement hypoges et de l'indaquation des techniques de prospection employes par les mymcologues. Cet insecte n'est donc observ qu'accidentellement la faveur de prlvements de litire ou de sol superficiel, comme cela t prcisment le cas sur les glacis du Palais. A peine une demi douzaine de spcimens ont t extraits par la technique de Berlese partir des matriaux tamiss. Pyramica baudueri est dj connu de la rgion (Bernard, 1968; Herv, 1969), mais d'un nombre trs limit de stations. Selon Marko (2008), P. baudueri est une espce exclusivement prdatrice qui vivrait aux dpens de petits arthropodes tels que les collemboles ; les colonies sont monogynes et composes de peu d'individus.
Pyramica
baudueri (Emery 1875)
Glacis du Palais Princier
Les Crustacs Isopodes
terrestres (cloportes)
Nous navons pas men, dans le cadre de cette tude, de prospections cibles concernant le groupe faunistique des "cloportes" terrestres. Toutefois, nous prsenterons ici une espce remarquable observe au cours de nos prospections et qui mrite selon nous de figurer dans ce rapport. Il sagit de lArmadille macul: Armadillidium maculatum Risso, 1816 (Crustacea: Isopoda: Armadillidiidae).
Cloporte de taille relativement grande pouvant atteindre 18 mm de longueur. Coloration caractristique permettant une dtermination quasiment certaine sans avoir recours une dissection: pigmentation de fond gris ardoise sur laquelle se dtachent des taches blanches (rarement jauntres) plus ou moins relies entre elles par un liser.
Armadillidium maculatum sur le Rocher (Monaco, 7 mai 2009) –
Clichs : D. Pavon
Il sagit dune espce endmique de Ligurie, essentiellement montagnarde et dont laire de rpartition, trs limite, sՎtend entre les valles de la Vsubie et de la Roya (elle est assez commune dans les valles internes de la Vsubie, du Care, de la Bvra et de la Roya). Sur le littoral son aire est plus vaste et sՎtend depuis Cannes (les de Lrins) jusquՈ San Remo.
Rpartition de Armadillidium
maculatum maculatum (daprs Vandel, 1962)
La biologie de cette espce semble mconnue, ou dans tous les cas peu documente. Dun point de vue cologique, il sagit dune espce rupestre frquente depuis le niveau de la mer (les de Lrins) jusquՈ 800 m daltitude.
Ce cloporte a t observ le 7 mai 2009 sur le site du Rocher, au niveau du Glacis du Palais Princier, o nous avons pu voir des exemplaires morts ainsi que des individus vivants de classes dՉges variables. Limportance et la dynamique de cette population ne sont pas connues, mais nous pensons que ce secteur prsente encore des micro-habitats suffisants bien conservs pour le maintien local de cette espce patrimoniale.
Rflexions,
conclusions et perspectives
Tous nos
rsultats montrent incontestablement le grand intrt cologique et
entomologique de la Principaut, qui, en dpit de sa superficie rduite et de
la densit des espaces btis, rserve encore des lots de diversit
entomologique qu'il importe de connatre pour pouvoir les protger. L'objectif
de nos recherches est justement de fournir les moyens de dvelopper une
politique de protection de la nature (et particulirement de l'entomofaune)
l'chelle de ce petit territoire.
L'intrt
entomologique des glacis du Palais Princier a t largement soulign dans ce
rapport, puisque la presque totalit des espces patrimoniales de la
Principaut de Monaco y ont t dcouvertes. Par chance il s'agit d'un milieu
peu ou pas menac et il n'y a pas de mesures particulires de gestion
prconiser, mis part les oprations d'radication menes rgulirement pour
contenir l'expansion des plantes exotiques invasives. L'hypothse de la
construction d'une clture en haut des falaises ct ville a t voque. Le
rle de cette clture serait d'viter les chutes de pierres ou de bois mort sur
les pitons circulant sur le Boulevard Charles III et lAvenue de la Porte
Neuve. La ralisation de ce projet ne parat pas opportune en matire de
conservation de la faune d'insectes car il faut s'attendre des dgts sur la
vgtation si la frquentation des glacis augmente. Cette perspective est
d'autant plus inquitante que les peuplements d'Euphorbes dendrodes qui
hbergent le charanon Dichromacalles rolletii se situent justement en
haut des falaises, dans une zone qui pourrait tre concerne par les travaux.
Quelques points
particuliers complmentaires concernant une gestion des glacis du Palais
respectueuse de l'entomofaune sont galement voqus ci-dessous.
La flore rudrale et son cortge d'habitants
La flore
patrimoniale de la Principaut tant maintenant bien connue (Mdail et al.,
2007), il parat opportun dattirer aussi lattention des gestionnaires sur des
espces vgtales moins prestigieuses, mais qui ont cependant toute leur place
dans le milieu: les plantes "rudrales" (du latin rudus, ruderis
= dcombres, ruines) et autres "mauvaises herbes" qui subsistent dans
les secteurs les moins bien entretenus de la Principaut. Il s'agit par exemple
des orties, des paritaires, de l'inules visqueuse, de certaines mauves...
Pourquoi est-il important de conserver - dans la mesure du possible - cette
flore relativement banale, souvent discrte, parfois vaste rpartition ? Parce
que ces plantes hbergent une faune parfois fort riche d'insectes phytophages, parfois
compose d'lments trs localiss, tous si troitement lis leur plante-hte
exclusive que l'radication de cette plante entrane automatiquement la
disparition des insectes associs. Cette flore rudrale contribue donc pour une
part notable la diversit entomologique mongasque (et plus gnralement la
biodiversit urbaine).
Comme on l'a vu,
il existe de trs nombreuses espces d'insectes associes ces "mauvaises
herbes". La communaut d'insectes associs aux orties et aux paritaires est
trs riche, avec par exemple le rare Brachypterus labiatus, mais il
existe bien d'autres exemples d'associations plante-insectes: sur la
Principaut l'inule visqueuse Dittrichia viscosa hberge le bupreste Meliboeus
gibbicollis, la bourrache Borrago officinalis hberge l'altise Longitarsus
lateripunctatus, les mauves (et en particulier l'espce trs banale Malva
silvestris) hbergent de nombreuses espces de buprestes, chrysomles et
charanons, dont le grand Lixus pulverulentus une dizaine d'espces au
total, dont aucune n'est rellement rare l'chelle europenne, mais dont la
survie dans les limites de la Principaut ne tient qu' un fil.
ortie paritaire
Brachypterus
labiatus Apion
rufulum
inule
et Meliboeus gibbicollis bourrache
et Longitarsus lateripunctatus mauve et Lixus pulverulentus
Il est donc souhaitable
de limiter au maximum les oprations de destruction de la flore rudrale, et
surtout de les cantonner aux lieux o elles sont vraiment indispensables pour
des raisons esthtiques. La destruction manuelle de la strate herbace n'est
pas le seul facteur proscrire: il importe aussi videmment d'viter les
traitements chimiques (herbicides). Dans la mesure du possible il est
ncessaire de laisser des espaces incultes et de s'inspirer de l'exemple de
certaines villes europennes qui ont su crer des rserves naturelles urbaines.
La rinstallation d'une flore riche et varie (mme si elle compose d'espces
banales) est donc le point de dpart de la re-cration d'un milieu favorable
aux insectes, aux petits vertbrs (reptiles, mammifres, oiseaux), et donc
la Vie en gnral.
La conservation des bois morts
Parmi les
oprations d'entretien rgulirement pratiques dans les espaces non construits
de la Principaut figure l'limination des branches mortes ou dprissantes
portes par les plantes ligneuses (arbres et arbustes). Les motifs invoqus
sont d'une part les raisons esthtiques, d'autre part les risques de chute de
branches qui peuvent constituer un risque pour les passants. Il faut cependant
tenir compte de l'importance considrable de ce milieu biologique pour la
conservation de la faune d'insectes saproxylophage (c'est dire les insectes
associs au bois mort, aux champignons, aux corces dhiscentes...). Parmi
cette faune riche et varie d'insectes, beaucoup prsentent en effet un intrt
biologique considrable, comme par exemple l'espce nouvelle de Synanobium
(dont la biologie n'est pas encore connue mais qui est trs vraisemblablement
un saproxylophage comme la plupart des membres de sa famille), le longicorne
mditerranen Penichroa fasciata (qui se dveloppe volontiers sur les
branches mortes du caroubier, arbre symbole de la Principaut), ou le charanon
Dichromacalles rolletii rpartition trs limite, associ l'euphorbe
dendrode Euphorbia dendroides.
Une
souche vermoulue de figuier la Source Marie:
un
biotope favorable pour le charanon xylophage Pselactus spadix
Comme pour la
prservation de la vgtation rudrale, il est souhaitable de limiter au
maximum les oprations de nettoyage des bois morts, et surtout de les limiter
aux lieux o elles sont vraiment indispensables pour des raisons majeures
d'esthtique ou de scurit. Sur les glacis du Palais Princier il serait
souhaitable de proscrire tout enlvement de bois mort, sauf sur les arbres qui
surplombent la rue et qui pourraient constituer un danger. Il est en
particulier primordial de laisser en place les spcimens dprissants
d'euphorbes dendrodes, qui sont peu
nombreux sur la Principaut, et qui hbergent le charanon xylophage Dichromacalles
rolletii, dont la survie Monaco est prcaire. Dans le cas o il est
ncessaire de couper de grosses branches ou des arbres entiers, il est
important de laisser sur place les troncs ou les segments de troncs qui vont
tre le lieu d'une succession cologique d'espces xylophages et
saproxylophages.
Un
arbre mort colonis par les champignons lignicoles sur les glacis du Palais
Princier,
milieu
recherch par de nombreux Coloptres saproxylophages
Toutes les
essences indignes sont concernes par cette prise de conscience en matire de
gestion des bois morts: Chne vert, Caroubier, Olivier, Figuier, Pin d'Alep,
Lentisque, Euphorbe dendrode... Dans l'tat actuel des connaissances, les
plantes introduites n'hbergent pas d'espces patrimoniales de Coloptres.
L'importance des
jardins privs dans le maintien de la diversit entomologique urbaine a t
dmontre par Owen et Owen (1975). ce sujet il est
vraiment regrettable que le terrain de la Source Marie Nord n'ait pas pu tre
prserv de l'urbanisation car il s'agissait d'un lieu idal pour y mnager une
rserve naturelle urbaine vocation pdagogique. dfaut, il serait
intressant de cartographier les jardins privs et de sensibiliser les
propritaires (voire la population de la Principaut) ces problmes de
gestion (flore rudrale, bois mort, utilisation d'herbicides et de pesticides
souvent irraisonne et excessive).
En
Ecosse, un exemple suivre: une rserve naturelle en pleine ville
"The Scottish Wildlife Trust's smallest
reserve" (http://www.bbc.co.uk)
Les insectes (et
plus gnralement les Arthropodes) associs aux lieux obscurs naturels et
artificiels sont le plus souvent de petite taille et peu spectaculaires, ils
sont cependant importants sur le plan biologique car beaucoup d'espces
prsentent une rpartition limite (endmiques). Il existe potentiellement sur
le territoire de la Principaut de nombreux insectes d'intrt patrimonial qui
vivent exclusivement dans ces milieux trs particuliers, bien que pour
l'instant seuls les souterrains du Palais Princier aient fait l'objet
d'investigations pousses. Ces espces sont trs sensibles aux multiples
perturbations qui peuvent concerner le milieu souterrain. Le comblement des
cavits est videmment proscrire.
Dans les galeries
peu frquentes il est indispensables de laisser les accumulations de vgtaux,
de bois en dcomposition et d'humus qui reprsentent une importante ressource
trophique pour la faune. Les parois couvertes de racines ne doivent pas tre
nettoyes car les "chevelus" racinaires sont peut-tre l'habitat du
charanon aveugle Troglorhynchus, dcouvert dans les galeries du Palais
Princier. Les parois ne doivent videmment pas recevoir d'enduit susceptible de
colmater les suintements, car un taux d'humidit important est ncessaire ces
organismes fragiles. La faune troglobie est galement perturbe par la lumire
et les courants d'air: on vitera d'installer des dispositifs permanents
d'clairage et de pratiquer des ouvertures dans les galeries existantes.
Projets
La presque
totalit des espces inventories a t runie dans une petite collection de
rfrence actuellement dtenue par le premier auteur (PP). Pour l'instant cette
collection est constitue par 5 cartons vitrs dont l'un contient les
Htroptres[2], les
quatre autres presque exclusivement des Coloptres. Cet outil est prcieux car
il servira de base une future collection mongasque, qui l'heure actuelle
n'existe hlas pas encore, et surtout il pourra servir de tmoin pour de
futures recherches menes sur la Principaut. Il parat donc ncessaire de
trouver une solution qui puisse concilier sauvegarde de la collection pour les
gnrations futures, et accs facile pour les chercheurs qui souhaiteraient la
consulter.
Une convention de
dpt avec le Musum d'Histoire naturelle de Nice pourrait tre envisage,
dfaut un organisme mongasque pourrait se charger de sa conservation, mais il
faut souligner que la prservation long terme d'une collection d'insectes est
dlicate, car il s'agit d'un matriel fragile susceptible d'tre attaqu par
divers parasites ou moisissures ; il est donc ncessaire de s'entourer
d'un maximum de garanties sous peine de destruction rapide de la collection.
Divers projets
sont envisags pour les mois venir. Tout d'abord l'tude du matriel
recueilli n'est pas termine et un certain nombre de spcimens restent encore
identifier et vrifier. Il est galement ncessaire de poursuivre les
recherches sur la faune cavernicole et sur la faune du sol, et de tenter de
trouver des spcimens vivants ou au moins intacts du Troglorhynchus pour
prciser sa biologie. Les galeries et la litire du glacis nont de toute faon
pas fini de livrer leurs secrets: lՎtude des Pseudoscorpions et des Cloportes
na t queffleure, celle des Chilopodes et des Diplopodes
("mille-pattes"), des Collemboles, minuscules insectes
"primitifs" si abondants dans la litire, reste faire, sans parler
dautres groupes, Hymnoptres parasites, Acariens, qui ne peuvent tre abords
actuellement faute de spcialistes.
Parmi les
objectifs plus accessibles, il faut voquer la possibilit de dvelopper
l'inventaire des Lpidoptres Htrocres (papillons nocturnes) qui sont
certainement bien plus nombreux et intressants que les Rhopalocres (papillons
diurnes). Dans cette perspective, la construction d'un pige lumineux
automatique adapt aux Lpidoptres nocturnes pourrait tre envisage. En ce
qui concerne les Coloptres il pourrait tre fructueux de poursuivre
l'chantillonnage au moyen de piges interception terrestres ("pitfall
traps"). Enfin, l'inventaire de la faune saproxylophage pourrait tre
poursuivie par la mise en oeuvre d'autres techniques, comme la mise en levage
du bois mort et parasit, qui est l'une des mthodes les plus efficaces pour
l'tude de ce type de faune.
Remerciements
Nous remercions
la Direction de l'Environnement (Dpartement
de lEquipement, de lEnvironnement et de lUrbanisme) de la Principaut
de Monaco pour qui a t ralis ce travail, et notamment M. Bruno Blanchy qui
nous apport un soutien constant. Nous tenons aussi exprimer notre gratitude
toutes les personnes qui nous ont aid: Frdric Mdail et Katia Diadema qui
ont suscit ce projet, la Fondation Prince Albert II de Monaco, le Gouvernement
Princier, la Direction de la Sret Publique, Monsieur le Rgisseur du Palais Princier et l'ensemble du personnel du
Palais, et tout particulirement Franois Bonne et l'quipe des
jardiniers pour leur concours enthousiaste et leur aide permanente sur le
terrain.
Nous remercions
aussi Valrie Andrieu-Ponel, Jean-David Chapelin-Viscardi, Frdric Guiter et
Jean Raffaldi qui nous ont accompagn occasionnellement dans nos
investigations.
Nos collgues
entomologistes Gabriel Alziar (Curculionidae), Roland Allemand (Ptinidae), Paolo
Audisio (Brachypterus labiatus), Alex Delobel (Bruchidae), Serge Doguet
(Chrysomelidae Alticinae), Xavier Espadaler (Formicidae), Mark Judson
(Pseudoscorpions), Denis Keith (Melolonthidae), Eric de Laclos (Anobiidae),
Gianfranco Liberti (Dasytidae), Pascal Leblanc (Mordellidae), Philippe Magnien
(Cydnidae), Helio Pierotti (Curculionidae), Laurent Soldati (Tenebrionidae), nous
ont apport une aide prcieuse dans lidentification de certaines familles
dlicates.
Enfin le Museum
dHistoire Naturelle de la Ville de Nice a ralis et mis notre disposition
le pige lumineux.
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COLEOPTERES |
|
|
|
|
|
|
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Aderidae |
Aderus populneus (Creutzer in Panzer, 1796) |
|
x |
|
|
|
|
Euglenes oculatus (Paykull 1798) |
|
x |
|
|
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|
Otolelus neglectus (Jacquelin du Duval 1863) |
x |
x |
x |
x |
|
|
Otolelus flaveolus (Mulsant & Rey 1866) |
|
x |
|
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|
Anobiidae |
Anobium hederae Ihssen 1949 |
|
x |
|
|
|
|
Anobium punctatum (De Geer 1774) |
x |
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|
x |
|
|
Dorcatoma gr. chrysomelina Sturm
1837 |
x |
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|
|
Ernobius gigas (Mulsant & Rey, 1863) |
|
x |
|
|
|
|
Ernobius lucidus (Mulsant & Rey, 1863) |
|
x |
|
|
|
|
Ernobius mollis (Linn 1758) |
x |
x |
|
x |
|
|
Ernobius parens (Mulsant & Rey, 1863) |
|
x |
|
|
|
|
Gastrallus corsicus Schilsky 1898 |
x |
x |
x |
x |
|
|
Gastrallus laevigatus (Olivier 1790) |
|
x |
|
|
x |
|
Homophthalmus rugicollis (Mulsant & Rey 1853) |
|
x |
|
|
|
|
Lasioderma haemorrhoidale
(Illiger, 1807) |
|
|
x |
|
|
|
Lasioderma laeve (Illiger 1807) |
|
|
x |
|
|
|
Lasioderma serricorne (Fabricius 1792) |
x |
x |
|
x |
|
|
Lasioderma corsicum Schilsky, 1899 |
x |
x |
x |
x |
x |
|
Metholcus phoenicis (Fairmaire
1859) |
x |
|
|
x |
|
|
Mesocoelopus niger (Muller 1821) |
x |
x |
x |
x |
|
|
Mesocoelopus collaris
Mulsant et Rey 1864 |
x |
x |
|
|
|
|
Nicobium castaneum (Olivier 1790) |
x |
|
|
|
|
|
Oligomerus ptilinoides
(Wollaston 1854) |
x |
|
|
x |
|
|
Pseudodryophilus
paradoxus (Rosenhauer 1856) |
x |
|
|
|
|
|
Ptinus bidens Olivier 1790 |
|
|
|
x |
|
|
Ptinus lichenum Marsham 1802 |
x |
x |
x |
x |
|
|
Stagetus elongatus (Mulsant & Rey 1861) |
|
|
|
x |
|
|
Stegobium paniceum (Linnaeus 1758) |
x |
x |
|
x |
|
|
Synanobium n.sp. |
x |
x |
x |
|
|
Anthicidae |
Anthicus laeviceps Baudi 1877 |
|
x |
|
|
|
|
Hirticomus hispidus (Rossi 1792) |
|
x |
|
|
|
|
Microhoria fasciata (Chevrolat 1834) |
|
x |
x |
|
|
|
Microhoria terminata (W. L. E. Schmidt 1842) |
x |
x |
x |
|
|
|
Omonadus floralis (Linnaeus, 1758) |
|
x |
|
|
|
Anthribidae |
Araecerus fasciculatus (DeGeer 1775) |
x |
|
x |
|
x |
|
Choragus sheppardi Kirby 1819 |
x |
|
|
|
|
|
Noxius curtirostris (Mulsant & Rey 1861) |
x |
|
x |
x |
|
Apionidae |
Aspidapion radiolus (Marsham 1802) |
x |
|
x |
|
|
|
Kalcapion semivittatum (Gyllenhal 1833) |
x |
x |
x |
|
|
|
Malvapion malvae (Fabricius 1775) |
x |
x |
x |
x |
|
|
Metapion candidum (Hustache, 1931) |
|
x |
|
|
|
|
Squamapion minutissimum (Rosenhauer 1856) |
|
x |
|
|
|
|
Squamapion atomarium (Kirby 1808) |
x |
|
|
|
|
|
Taeniapion rufulum (Wencker 1864) |
x |
|
|
|
|
|
Taeniapion urticarium (Herbst 1784) |
x |
x |
|
|
|
Bostrychidae |
Scobicia chevrieri (Villa & Villa 1835) |
x |
x |
x |
x |
x |
|
Scobicia pustulata (Fabricius 1801) |
x |
|
|
|
|
|
Sinoxylon sexdentatum (Olivier 1790) |
x |
|
|
|
|
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Bothrideridae |
Anommatus planicollis Fairmaire, 1869 |
x |
|
x |
|
|
Bruchidae |
Acanthoscelides
pallidipennis (Motschulsky 1874) |
|
x |
|
|
|
|
Bruchidius siliquastri Kergoat et al. 2007 |
|
x |
|
|
|
|
Bruchidius pauper (Bohemann 1829) |
x |
|
|
|
|
|
Spermophagus sericeus (Geoffroy 1785) |
|
|
x |
|
|
Buprestidae |
Agrilus roscidus Kiesenwetter 1857 |
x |
|
|
|
|
|
Meliboeus gibbicollis (Illiger 1803) |
|
|
x |
|
|
Cantharidae |
Cratosilis denticollis (Schummel, 1844) |
x |
|
|
|
|
|
Malthinus devillei Abeille de Perrin 1898 |
x |
|
|
|
|
|
Malthodes procerulus Kiesenwetter 1852 |
x |
|
x |
|
|
|
Rhagonycha fulva (Scopoli 1763) |
|
x |
|
|
|
Carabidae |
Amara anthobia Villa et Villa, 1833 |
x |
|
|
|
|
|
Brachinus sclopeta (Fabricius 1792) |
|
x |
|
|
|
|
Cryptophonus tenebrosus (Dejean, 1829) |
x |
|
|
|
|
|
Dromius meridionalis Dejean 1825 |
x |
|
|
x |
|
|
Harpalus atratus Latreille 1804 |
x |
|
|
|
|
|
Harpalus attenuatus Stephens 1828 |
|
|
x |
|
|
|
Metadromius myrmidon (Fairmaire, 1859) |
|
x |
|
|
|
|
Paradromius linearis (Olivier 1795) |
|
x |
x |
|
|
|
Philorhizus sp. |
x |
|
|
|
|
|
Pseudoophonus rufipes (De Geer
1774) |
|
x |
|
|
|
Cerambycidae |
Arhopalus ferus (Mulsant 1839) |
x |
|
|
x |
|
|
Chlorophorus
glabromaculatus (Goeze 1777) |
|
|
x |
|
x |
|
Gracilia minuta (Fabricius 1781) |
x |
|
|
x |
|
|
Hesperophanes sericeus (Fabricius 1787) |
x |
|
|
|
|
|
Monochamus
galloprovincialis (Olivier, 1795) |
|
x |
|
|
|
|
Nathrius brevipennis (Mulsant 1839) |
|
x |
x |
|
|
|
Parmena balteus (Linnaeus 1767) |
x |
|
|
x |
|
|
Penichroa fasciata (Stephens 1831) |
x |
|
|
x |
|
|
Xylotrechus stebbingi Gahan, 1906 |
|
x |
|
|
|
Cetoniidae |
Cetonia aurata (Linnaeus 1761) |
|
|
x |
|
|
|
Oxythyrea funesta (Poda 1761) |
|
|
x |
|
x |
|
Protaetia affinis (Andersch 1797) |
x |
|
|
|
|
|
Protaetia cuprea (Fabricius 1775) |
x |
|
|
|
|
|
Protaetia morio (Fabricius 1781) |
x |
|
x |
|
|
|
Valgus hemipterus (Linnaeus 1758) |
|
|
x |
|
|
Chrysomelidae |
Aphthona nigriceps (Redtenbacher 1842) |
|
x |
|
|
|
|
Chrysolina americana Linnaeus 1758 |
x |
|
|
|
|
|
Coptocephala scopolina Linnaeus 1767 |
x |
|
|
|
|
|
Cryptocephalus macellus Suffrian, 1860 |
x |
x |
|
|
|
|
Cryptocephalus politus Suffrian, 1853 |
|
x |
|
|
|
|
Cryptocephalus mariae Rey 1851 |
x |
|
x |
|
|
|
Longitarsus codinai Madar & Madar 1965 |
|
x |
x |
|
|
|
Longitarsus foudrasi
Weise 1893 |
|
x |
|
|
|
|
Longitarsus
lateripunctatus (Rosenhauer 1856) |
|
|
x |
|
|
|
Luperomorpha xanthodera (Fairmaire,
1888) |
|
x |
|
|
|
|
Macrolenes dentipes (G.A. Olivier 1808) |
|
|
x |
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|
|
Phyllotreta aerea Allard 1859 |
|
x |
|
|
|
|
Phyllotreta cruciferae (Goeze 1777) |
|
x |
|
|
|
|
Phyllotreta procera (Redtenbacher 1849) |
|
x |
x |
|
|
|
Podagrica malvae (Illiger 1807) |
|
|
x |
|
|
|
Psylliodes chalcomerus (Illiger 1807) |
|
x |
|
|
|
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Chrysomelidae (suite) |
Psylliodes instabilis Foudras 1860 |
x |
|
|
|
|
|
Psylliodes laevifrons Kutschera 1864 |
x |
|
x |
|
|
|
Sphaeroderma rubidum (Gralls 1858) |
|
|
x |
|
|
|
Xanthogaleruca luteola (Mller, 1766) |
|
x |
|
|
|
Clambidae |
Loricaster testaceus Mulsant & Rey 1861 |
x |
|
x |
|
|
Cleridae |
Necrobia violacea (Linnaeus, 1758) |
|
x |
|
|
|
|
Opilo pallidus (Olivier 1795) |
|
|
|
x |
|
Coccinellidae |
Adalia bipunctata (Linnaeus 1758) |
|
|
|
x |
|
|
Adalia decempunctata (Linnaeus 1758) |
|
x |
x |
|
|
|
Chilocorus bipustulatus (Linnaeus 1758) |
x |
x |
x |
|
|
|
Clitostethus arcuatus (Rossi 1794) |
x |
x |
|
|
|
|
Cryptolaemus montrouzieri Mulsant 1853 |
|
|
x |
|
|
|
Halyzia sedecimguttata (Linnaeus 1758) |
|
x |
|
|
|
|
Harmonia axyridis (Pallas 1773) |
|
x |
|
|
|
|
Hippodamia variegata (Goeze 1777) |
|
|
x |
|
|
|
Myrrha octodecimguttata (Linn, 1758) |
|
x |
|
|
|
|
Nephus quadrimaculatus (Herbst 1783) |
|
x |
x |
x |
x |
|
Novius cruentatus (Mulsant 1850) |
|
x |
|
|
|
|
Oenopia conglobata (Linnaeus 1758) |
|
x |
x |
|
|
|
Propylea
quatuordecimpunctata (Linnaeus 1758) |
|
x |
x |
|
|
|
Psyllobora
vigintiduopunctata (Linnaeus 1758) |
|
|
x |
|
x |
|
Rhyzobius chrysomeloides (Herbst 1792) |
x |
|
x |
x |
|
|
Rhyzobius forestieri (Mulsant 1853) |
x |
x |
x |
|
|
|
Rhyzobius litura (Fabricius 1787) |
|
|
x |
|
|
|
Rhyzobius lophanthae (Blaisdell 1892) |
x |
x |
x |
x |
x |
|
Rodolia cardinalis (Mulsant 1850) |
x |
x |
x |
x |
|
|
Scymnus apetzi Mulsant 1846 |
|
|
x |
|
|
|
Scymnus interruptus (Goeze 1777) |
x |
|
x |
|
|
|
Scymnus marginalis (Rossi 1794) |
x |
|
x |
|
|
|
Scymnus pallipediformis
apetzoides Capra & Frsch 1967 |
x |
|
x |
|
|
|
Scymnus rubromaculatus (Goeze 1778) |
x |
x |
x |
|
|
|
Scymnus subvillosus (Goeze 1777) |
x |
x |
x |
|
|
|
Scymnus suturalis Thunberg 1795 |
|
x |
|
|
|
|
Stethorus punctillum Weise 1891 |
|
x |
x |
|
|
Corylophidae |
Arthrolips convexiuscula (Motschulsky 1849) |
|
|
x |
|
|
|
Arthrolips picea (Comolli 1837) |
x |
|
x |
x |
|
|
Orthoperus anxius Mulsant & Rey 1861 |
x |
|
|
|
|
|
Sericoderus brevicornis Matthews 1890 |
x |
|
x |
x |
|
Cryptophagidae |
Atomaria lewisi Reitter 1877 |
|
x |
x |
|
|
|
Cryptophagus sp. |
x |
|
x |
x |
x |
|
Curelius japonicus (Reitter 1877) |
|
x |
|
|
|
|
Ephistemus globulus (Paykull 1798) |
|
|
x |
x |
|
Curculionidae |
Ceutorhynchus resedae (Marsham 1802) |
|
|
x |
|
|
|
Curculio elephas (Gyllenhal, 1836) |
|
x |
|
|
|
|
Curculio glandium Marsham 1802 |
x |
|
|
|
|
|
Cosmobaris scolopacea (Germar 1824) |
|
|
x |
|
|
|
Derelomus chamaeropis (Fabricius 1798) |
|
|
|
x |
|
|
Dichromacalles rolletii (Germar 1824) |
x |
|
|
|
|
|
Echinodera peragalloi (Chevrolat 1863) |
x |
|
x |
|
|
|
Heteromeira variegata (A. Solari & F.
Solari, 1903) |
x |
|
|
|
|
|
Lixus pulverulentus (Scopoli 1763) |
|
|
x |
|
|
|
Meira stierlini (Sainte-Claire Deville,
1906) |
x |
|
|
|
|
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Curculionidae (suite) |
Neoderelomus piriformis (Hoffmann, 1938) |
|
x |
|
|
|
|
Otiorhynchus civis Stierlin 1861 |
x |
|
|
|
x |
|
Otiorhynchus cribricollis Gyllenhal 1834 |
|
|
|
|
x |
|
Pachyrhinus lethierryi (Desbrochers 1875) |
x |
|
|
x |
|
|
Parethelcus pollinarius (Forster 1771) |
x |
|
|
|
|
|
Pselactus spadix (Herbst 1795) |
|
|
x |
|
|
|
Rhinusa bipustulata (Rossi 1792) |
x |
|
|
|
|
|
Rhinusa vestita (Germar 1821) |
x |
|
x |
|
|
|
Rhyncolus reflexus Boheman 1838 |
x |
|
|
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Tychius bicolor C. Brisout 1862 |
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x |
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Torneuma grouvellei Desbrochers 1889 |
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Troglorhynchus n.sp. |
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Cybocephalidae |
Cybocephalus spp. |
x |
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Dasytidae |
Aplocnemus calidus Mulsant & Rey 1868 |
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x |
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Danacea longiceps Mulsant & Rey 1868 |
x |
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Danacea nigritarsis (Kster 1850) |
x |
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x |
x |
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Dasytes croceipes Kiesenwetter 1865 |
x |
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Dasytes virens (Marsham 1802) |
x |
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x |
x |
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Divales quadrimaculatus (Olivier 1790) |
x |
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Dermestidae |
Anthrenus angustefasciatus Ganglbauer 1904 |
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x |
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Anthrenus verbasci (Linnaeus 1767) |
x |
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x |
x |
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Attagenus brunneus (Faldermann 1835) |
x |
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Attagenus trifasciatus (Fabricius 1787) |
x |
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x |
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Dermestes frischi Kugelann 1792 |
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x |
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Dermestes undulatus Brahm 1790 |
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x |
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Globicornis bifasciata (Perris 1866) |
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x |
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Globicornis variegata (Kster 1851) |
x |
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x |
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|
Trogoderma versicolor (Creutzer, 1799) |
x |
x |
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Dryophthoridae |
Sitophilus oryzae (Linnaeus 1763) |
x |
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|
Dryopidae |
Dryops sp. |
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x |
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|
Pomatinus substriatus (Muller 1806) |
x |
x |
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|
Elateridae |
Agriotes litigiosus (Rossi
1792) |
|
x |
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|
Cardiophorus goezei Snchez-Ruiz 1996 |
x |
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x |
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|
Drasterius bimaculatus (Rossi 1790) |
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x |
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|
Dicronychus incanus (Erichson 1840) |
x |
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|
Melanotus crassicollis (Erichson 1841) |
x |
x |
x |
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|
Melanotus dichrous (Erichson
1841) |
|
x |
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|
Melanotus tenebrosus (Erichson 1841) |
x |
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|
Elmidae |
Esolus parallelepipedus (Muller 1806) |
|
x |
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|
Endomychidae |
Symbiotes gibberosus (Lucas 1849) |
|
x |
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x |
|
Histeridae |
Saprinus subnitescens Bickhardt 1909 |
x |
|
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x |
Hydrophilidae |
Cercyon (Paracycreon)
laminatus Sharp
1873 |
|
x |
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|
Cercyon terminatus (Marsham, 1802) |
|
x |
|
|
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|
Cryptopleurum subtile Sharp, 1884 |
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x |
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|
|
Dactylosternum abdominale
(Fabricius
1792) |
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x |
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|
Laccobius sp. |
x |
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|
Kateretidae |
Brachypterus glaber (Newman 1834) |
x |
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|
Brachypterus labiatus Erichson 1845 |
x |
|
x |
x |
x |
Laemophloeidae |
Lathropus sepicola (Mller, 1821) |
|
x |
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|
Placonotus testaceus (Fabricius, 1787) |
|
x |
|
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|
Cryptolestes juniperi (Grouvelle, 1874) |
|
x |
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|
|
Cryptolestes spartii (Curtis, 1834) |
x |
x |
x |
|
|
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Languriidae |
Cryptophilus integer (Heer 1841) |
x |
x |
x |
|
|
Lathridiidae |
Cartodere bifasciata (Reitter 1877) |
x |
|
x |
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x |
|
Corticaria cucujiformis Reitter, 1880 |
x |
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|
Corticaria elongata (Gyllenhall 1827) |
|
x |
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|
Corticaria
longicornis (Herbst 1783) |
x |
|
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|
Corticarina fulvipes (Comolli 1837) |
|
|
x |
x |
|
|
Dienerella costulata (Reitter 1877) |
x |
|
x |
|
|
|
Dienerella parilis (Rey 1889) |
x |
|
x |
|
|
|
Melanophthalma
distinguenda (Comolli 1837) |
|
|
x |
|
|
|
Melanophthalma
fuscipennis (Mannerheim 1844) |
x |
x |
x |
|
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|
Melanophthalma sericea (Mannerheim 1844) |
|
x |
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|
Melanophthalma taurica (Mannerheim 1844) |
|
x |
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|
|
Lyctidae |
Trogoxylon impressum Comolli 1837 |
|
x |
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|
|
Malachiidae |
Attalus cyaneus (Fabricius 1792) |
|
|
x |
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|
Axinotarsus marginalis (Laporte de Castelnau 1840) |
x |
x |
x |
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|
Colotes javeti Du Val 1852 |
x |
|
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|
|
Colotes maculatus (Laporte de Castelnau 1836) |
x |
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|
|
Cyrtosus cyanipennis (Erichson 1840) |
|
|
x |
|
|
|
Hypebaeus flavicollis
(Erichson 1840) |
x |
|
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|
Melolonthidae |
Amadotrogus vicinus (Mulsant, 1842) |
x |
x |
|
x |
|
|
Anoxia australis (Gyllenhal 1817) |
x |
|
|
|
|
Monotomidae |
Monotoma longicollis (Gyllenhal,
1827) |
|
x |
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|
Monotoma picipes Herbst, 1793 |
|
x |
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|
Mordellidae |
Mordellistena confinis Costa 1854 |
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x |
|
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|
Mordellistena gr. pumila (Gyllenhal 1810) |
|
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x |
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|
Mycetophagidae |
Berginus tamarisci Wollaston 1854 |
x |
x |
x |
x |
|
|
Litargus balteatus LeConte 1856 |
x |
x |
x |
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|
Litargus connexus (Geoffroy 1785) |
x |
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|
|
Typhaea stercorea (Linnaeus 1758) |
|
x |
x |
|
|
Nanophyidae |
Hypophyes pallidulus (Gravenhorst 1807) |
|
x |
|
|
|
Nitidulidae |
Carpophilus marginellus Motschulsky 1858 |
x |
|
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|
Carpophilus mutilatus Erichson 1843 |
x |
|
|
|
|
|
Carpophilus nepos Murray 1864 |
x |
x |
x |
x |
|
|
Carpophilus zeaphilus Dobson 1969 |
x |
|
x |
|
|
|
Epuraea luteola Erichson 1843 |
x |
x |
x |
x |
x |
|
Epuraea ocularis Fairmaire 1849 |
x |
x |
x |
x |
x |
|
Meligethes |
|
|
x |
|
|
|
Meligethes |
|
|
x |
|
|
|
Meligethinus pallidulus (Erichson 1843) |
|
|
x |
x |
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|
Stelidota geminata (Say 1825) |
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|
x |
|
Oedemeridae |
Chrysanthia viridissima (Linnaeus 1758) |
|
x |
|
|
|
|
Nacerdes raymondi (Mulsant & Godart 1860) |
x |
|
x |
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|
|
Oedemera barbara (Fabricius 1792) |
x |
|
x |
|
|
|
Oedemera flavipes (Fabricius 1792) |
x |
x |
x |
x |
|
|
Xanthochroina auberti (Abeille, 1876) |
|
x |
|
|
|
Phalacridae |
Olibrus affinis (Sturm
1807) |
|
|
x |
|
|
|
Olibrus ?castaneus Baudi 1870 |
|
x |
|
|
|
Ptiliidae |
Acrotrichis sp. |
x |
|
x |
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|
Raymondionymidae |
Ferreria marqueti (Aub, 1863) |
x |
|
|
|
|
Salpingidae |
Lissodema lituratum (Costa 1847) |
x |
|
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|
Scolytidae |
Scolytus mali (Bechstein, 1805) |
|
x |
|
|
|
|
Scolytus
rugulosus Muller 1818 |
|
|
|
|
x |
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Scolytidae (suite) |
Carphoborus perrisi (Chapuis 1869) |
x |
x |
|
|
|
|
Carphoborus pini Eichhoff, 1881 |
|
x |
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|
|
|
Chaetoptelius vestitus (Mulsant & Rey 1860) |
x |
x |
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|
Coccotrypes dactyliperda (Fabricius 1801) |
x |
x |
x |
x |
|
|
Crypturgus mediterraneus Eichhoff 1871 |
|
x |
|
|
|
|
Dactylotrypes longicollis (Wollaston 1864) |
x |
x |
|
|
|
|
Dryocoetes villosus (Fabricius 1792) |
|
x |
|
|
|
|
Hylastes attenuatus Erichson 1836 |
|
|
x |
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|
|
Hylastes linearis Erichson 1836 |
x |
|
x |
|
|
|
Hylesinus toranio (Danthoine 1788) |
x |
x |
|
x |
|
|
Hylurgus miklitzi Wachtl 1881 |
x |
|
x |
x |
|
|
Hypoborus ficus Erichson 1836 |
x |
x |
x |
x |
|
|
Hypothenemus eruditus Westwood 1836 |
x |
|
x |
x |
|
|
Kissophagus hederae (Schmitt, 1843) |
|
x |
|
|
|
|
Orthotomicus erosus (Wollaston 1857) |
x |
x |
x |
x |
|
|
Phloeosinus thujae (Perris 1855) |
|
|
|
x |
|
|
Phloeotribus
scarabaeoides (Bernard, 1788) |
|
x |
|
|
|
|
Pityogenes calcaratus (Eichhoff 1878) |
|
x |
|
|
|
|
Xyleborinus alni Niijima 1909 |
x |
x |
|
x |
|
|
Xyleborus dispar (Fabricius 1792) |
|
|
x |
|
|
Scraptiidae |
Anaspis labiata Costa 1854 |
x |
|
|
|
|
|
Anaspis lurida Stephens 1832 |
|
x |
|
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|
|
Anaspis pulicaria Costa 1854 |
x |
x |
x |
x |
|
|
Anaspis quadrimaculata Gyllenhall 1817 |
x |
x |
|
|
|
|
Anaspis ruficollis (Fabricius 1792) |
x |
x |
|
x |
|
Scydmaenidae |
Scydmoraphes sp. |
x |
|
x |
|
|
|
Stenichnus sp. |
|
|
x |
|
|
Silphidae |
Nicrophorus interruptus Stephens 1830 |
x |
|
|
|
|
Staphylinidae |
Alianta mucronata (Kraatz 1859) |
|
x |
|
|
|
|
Anotylus complanatus (Erichson 1839) |
x |
x |
x |
|
|
|
Anotylus nitidulus (Gravenhorst 1802) |
|
x |
|
|
|
|
Astenus longelytratus Palm 1936 |
|
x |
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|
|
|
Carpelimus bilineatus Stephens 1834 |
|
x |
|
|
|
|
Carpelimus sp. |
|
x |
|
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|
|
Cordalia obscura (Gravenhorst 1802) |
|
|
x |
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|
|
Cypha sp. |
|
|
x |
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|
|
Falagria concinna Erichson 1839 |
|
x |
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|
|
|
Gabrius nigritulus (Gravenhorst 1802) |
|
|
x |
|
|
|
Habrocerus
capillaricornis (Gravenhorst 1806) |
|
|
x |
|
|
|
Heterothops dissimilis (Gravenhorst 1802) |
|
x |
x |
|
|
|
Heterota plumbea (Waterhouse 1858) |
|
x |
|
|
|
|
Hypomedon debilicornis (Wollaston 1857) |
|
x |
|
|
|
|
Lithocharis ochraceus (Gravenhorst, 1802) |
|
x |
|
|
|
|
Lithocharis nigriceps Kraatz 1859 |
|
x |
|
|
|
|
Medon brunneus (Erichson 1839) |
x |
|
x |
|
|
|
Luzea nigritula (Erichson 1840) |
|
x |
|
|
|
|
Ocypus aethiops (Waltl, 1835) |
x |
|
|
|
|
|
Paraphloeostiba
gayndahensis (MacLeay 1873) |
x |
|
x |
x |
x |
|
Philonthus discoideus (Gravenhorst, 1802) |
|
x |
|
|
|
|
Quedius oblitteratus (Erichson 1840) |
|
|
x |
|
|
|
Rugilus orbiculatus (Paykull 1789) |
|
|
x |
|
|
|
Scopaeus laevigatus (Gyllenhal 1827) |
|
x |
|
|
|
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Staphylinidae (suite) |
Scopaeus scitulus Baudi 1857 |
|
x |
|
|
|
|
Stenus elegans Rosenhauer 1856 |
|
|
x |
|
|
|
Sunius propinquus (Brisout de Barneville
1867) |
|
|
x |
|
|
|
Sepedophilus sp. |
x |
|
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|
|
|
Tachyporus sp. |
|
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|
x |
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|
Aleocharinae :
nombreuses espces indtermines |
|
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|
Silvanidae |
Ahasverus advena (Waltl, 1834) |
|
x |
|
|
|
|
Oryzaephilus surinamensis (Linnaeus 1758) |
x |
|
x |
|
|
Tenebrionidae |
Alphitobius diaperinus (Panzer, 1797) |
|
x |
|
|
|
|
Alphitophagus bifasciatus
(Say
1824) |
|
x |
|
|
|
|
Catomus rotundicollis (Gurin-Mneville 1825) |
x |
|
x |
|
|
|
Dendarus tristis Laporte de Castelnau 1840 |
x |
|
|
|
|
|
Diaclina fagi (Panzer 1799) |
|
x |
|
|
|
|
Dichillus minutus (Solier 1838) |
x |
|
x |
x |
|
|
Hymenorus doublieri (Mulsant, 1851) |
|
x |
|
|
|
|
Isomira icteropa (Kuster 1852) |
x |
|
x |
x |
|
|
Lagria hirta (Linnaeus 1758) |
x |
x |
x |
|
x |
|
Myrmechixenus
vaporariorum Guerin-Meneville 1843 |
|
x |
|
|
|
|
Pentaphyllus
chrysomeloides (Rossi 1792) |
|
|
|
x |
|
|
Stenomax foudrasi (Mulsant & God 1854) |
x |
|
|
x |
|
Zopheridae |
Langelandia anophtalma Aub 1842 |
|
|
x |
|
|
|
Langelandia reitteri Belon 1882 |
x |
|
x |
|
|
HETEROPTERES |
|
|
|
|
|
|
Alydidae |
Camptopus lateralis (Germar 1817) |
|
|
x |
|
|
Anthocoridae |
Anthocoris nemoralis (Fabricius 1794) |
x |
|
x |
|
x |
|
Cardiastethus
fasciiventris (Garbiglietti 1869) |
|
|
x |
|
|
|
Cardiastethus nazarenus Reuter 1884 |
x |
|
|
|
|
|
Lyctocoris campestris (Fabricius 1794) |
x |
|
|
|
|
|
Orius niger (Wolff 1811) |
x |
|
x |
x |
|
|
Orius horvathi Reuter 1884 |
x |
|
|
x |
|
Aradidae |
Aradus flavicornis (Dalman1823) |
|
x |
|
|
|
Berytidae |
Apoplymus pectoralis Fieber 1859 |
|
|
x |
|
|
Coreidae |
Gonocerus insidiator (Fabricius 1787) |
x |
|
|
|
|
|
Leptoglossus occidentalis
Heidemann,
1910 |
|
x |
|
|
|
Cydnidae |
Cydnus aterrimus (Forster 1771) |
x |
|
x |
|
|
|
Geotomus punctulatus (Costa 1847) |
|
|
x |
|
|
|
Macroscytus brunneus (Fabricius 1803) |
|
x |
|
|
|
|
Canthophorus fuscipennis (Horvath 1899) |
|
x |
|
|
|
Lygaeidae |
Aphanus rolandri (Linnaeus 1758) |
x |
|
x |
x |
|
|
Hyalochilus ovatulus (A. Costa 1853) |
x |
|
x |
x |
x |
|
Lamprodema maura (Fabricius 1803) |
x |
|
|
|
|
|
Megalonotus praetextatus (Herrich-Schaeffer 1835) |
x |
|
x |
x |
|
|
Megalonotus emarginatus (Rey 1888) |
|
|
x |
|
|
|
Oxycarenus lavaterae (Fabricius 1787) |
|
|
x |
|
|
|
Oxycarenus (Euoxycarenus) pallens (Herrich-Schaeffer
1850) |
|
x |
|
|
|
|
Taphropeltus contractus (Herrich-Schaeffer 1835) |
|
|
x |
|
x |
|
Taphropeltus nervosus (Fieber 1861) |
x |
|
x |
|
|
|
Scolopostethus cognatus Fieber 1861 |
x |
|
|
x |
|
|
Scolopostethus decoratus (Hahn 1833) |
x |
|
x |
|
|
|
Tropistethus holosericeus
(Scholtz
1846) |
x |
|
x |
|
|
|
Geocoris lineola (Rambur 1839) |
|
|
x |
|
|
|
Arocatus roeselii (Schilling 1829) |
|
|
|
x |
|
Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Lygaeidae (suite) |
Heterogaster urticae (Fabricius 1775) |
x |
|
|
|
|
|
Spilostethus pandurus (Scopoli 1763) |
|
|
x |
|
|
|
Beosus maritimus (Scopoli 1763) |
x |
|
x |
|
|
|
Orsillus maculatus (Fieber 1861) |
|
|
|
x |
|
|
Emblethis denticollis Horvath 1878 |
x |
|
|
|
|
|
Plinthisus longicollis (Fieber 1861) |
x |
|
x |
|
|
|
Ischnocoris flavipes Signoret 1865 |
x |
|
x |
|
|
|
Nysius senecionis (Schilling 1829) |
|
|
|
|
x |
|
Nysius cymoides (Spinola 1837) |
x |
|
|
|
|
|
Nysius immunis (Walker 1872) |
|
|
x |
|
|
|
Nysius ericae ericae (Schilling 1829) |
|
x |
|
|
|
|
Belonochilus numedius Say 1831 |
|
x |
|
|
|
|
Eremocoris fenestratus (Herrich-Schaeffer 1839) |
|
x |
|
|
|
|
Eremocoris abietis (Linn 1758) |
|
x |
|
|
|
|
Tropistethus fasciatus Ferrari 1874 |
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Kleidocerys ericae (Horvth 1908) |
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Miridae |
Adelphocoris
quadripunctatus (Fabricius 1794) |
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Campyloneura virgula (Herrich-Schaeffer 1835) |
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Closterotomus trivialis (A. Costa 1853) |
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Deraeocoris flavilinea (A. Costa 1862) |
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Deraeocoris lutescens (Schilling 1837) |
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Deraeocoris punctum (Rambur 1839) |
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Deraeocoris
(Camptobrochis) serenus Douglas & Scott 1868 |
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Dicyphus escalerae Lindberg 1934 |
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Dicyphus (Dicyphus)
hyalinipennis (Burmeister, 1835) |
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Heterotoma planicornis (Pallas 1772) |
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Liocoris tripustulatus (Fabricius 1781) |
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Lygus gemellatus gemellatus (Herrich-Schaeffer
1835) |
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Macrolophus pygmaeus (Rambur 1839) |
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Megaloceroea recticornis (Geoffroy 1785) |
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Pinalitus cervinus (Herrich-Schaeffer 1841) |
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Camptozygum equale (Villers 1789) |
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Pilophorus perplexus (Douglas & Scott 1875) |
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Pilophorus angustulus Reuter, 1888 |
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Halticus luteicollis (Panzer 1804) |
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Phytocoris tiliae
denigrata Wagner
1955 |
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Phytocoris (Exophytocoris) parvulus Reuter,1880 |
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Phytocoris (Exophytocoris) minor Kirschaum,
1856 |
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Orthotylus (Parapachylops) junipericola regularis Linnavuori, 1965 |
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Orthotylus (Parapachylops) junipericola balcanicus Josifov, 1974 |
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Salicarus (Salicarus) pusillus (Reuter,
1878) |
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Orthotylus (Parapachylops) caprai Wagner,
1955 |
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Orthotylus nassutus (Fabricius 1787) |
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Pinalitus conspurcatus (Reuter, 1875) |
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Phytocoris (Compsocerocoris) juniperi
Frey-Gessner 1865 |
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Phoenicocoris obscurellus (Falln
1829) |
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Atractotomus parvulus Reuter 1878 |
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Campylomma verbasci (Meyer-Duer, 1843) |
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Psallus (Psallus) varians varians (Herrich-Schaeffer,
1841) |
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Nabidae |
Nabis pseudoferus Remane 1949 |
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Pentatomidae |
Acrosternum millierei (Mulsant & Rey 1866) |
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Familles |
Espces |
Glacis Palais Princier |
Glacis Palais (UV) |
Source Marie |
Porte Neuve |
Vallon Sainte Dvote |
Pentatomidae (suite) |
Acrosternum heegeri Fieber 1861 |
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Ancyrosoma leucogrammes (Gmelin 1790) |
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Eurydema ornata (Linnaeus 1758) |
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Holcostethus strictus (Fabricius 1803) |
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Holcostethus albipes (Fabricius 1781) |
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Nezara viridula (Linnaeus 1758) |
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Sciocoris maculatus Fieber 1851 |
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Piezodorus lituratus (Fabricius 1794) |
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Eysarcoris ventralis (Westwood 1837) |
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Carpocoris pudicus (Poda 1761) |
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Graphosoma italicum (Mller 1766) |
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Dyroderes umbracutalus (Fabricius, 1775) |
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Pyrrhocoridae |
Pyrrhocoris apterus (Linnaeus 1758) |
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Reduviidae |
Coranus griseus (Rossi 1790) |
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Sphedanolestes sanguineus (Fabricius 1794) |
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Empicoris rubromaculatus (Blackburn 1889) |
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Rhopalidae |
Corizus hyoscyami (Linnaeus 1758) |
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Rhopalus subrufus (Gmelin 1790) |
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Brachycarenus tigrinus (Schilling 1829) |
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Liorhyssus hyalinus (Fabricius 1794) |
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Tingidae |
Corythucha ciliata (Say 1832) |
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AUTRES ARTHROPODES |
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Formicidae |
Pyramica baudueri (Emery 1875) |
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ARACHNIDES |
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Pseudoscorpions |
Acanthocreagris lucifuga (E. Simon 1879) |
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Chthonius cf. concii Beier, 1953 |
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CRUSTACES |
Armadillidium maculatum Risso, 1816 |
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Planches
Noxius curtirostris
"Les insectes Coloptres du
dpartement des Alpes maritimes"
Espces signales de Monaco
Carabus
vagans. Le vagans parat
remplacer dans nos localits l'auratus
si commun dans le centre de la France, c'est peu prs le seul Carabe de la
plaine ; ses refuges de prdilection sont les amas d'herbes et le pied des
arbres, dans les jardins de Saint-Roch ; il n'tait pas rare dans ceux
aujourd'hui dtruits de la Condamine (Monaco).
Leistus spinibarbis. On le prend en juin et en juillet sous les
mousses et au pied des arbres Sospel, Monaco, Menton et au Var. Pas rare.
Lebia
cyanocephala. Pas rare
Sospel, Monaco et Menton, en automne, sous les pierres et en t sur les
buissons.
Chlaenius
festivus. Aux
moulins de Monaco et Beaulieu, au pied des oliviers.
Chlaenius
chrysocephalus. Rencontr
Beaulieu, Saint-Jean et Monaco courant sur la route, en juillet.
Aristus
capito[3]. On prend ce Coloptre forme exotique
Saint-Hospice, dans les localits trs sches ; il a t pris dans les mmes
conditions Monaco et Antibes. Rare.
Ophonus
meridionalis. Au Var,
Menton et Monaco au pied des arbres. Assez commun.
Harpalus
laevicollis[4]. Figure au catalogue de M. Gautier. Je l'ai trouv
aussi aux moulins de Monaco, au pied d'un olivier.
Anillus
hypogaeus ou frater[5] ? J'ai rencontr avec M. Linder, ce petit insecte
aveugle au sommet du Mont-Chauve sous des pierres profondment enfonces. Je
l'ai repris depuis, dans les mmes conditions, Gilette, Monaco et au
Mont-Vinaigrier.
Scotodipnus
aubei[6]. Ce petit Coloptre, aveugle comme le prcdent,
n'est pas rare dans les premiers jours du printemps, la Turbie et Monaco
sous, les pierres qui recouvrent ou qui avoisinent les fourmilires.
Hydrophilus
piceus. Ce grand insecte, d'un noir verdtre
luisant, est commun dans tous les bassins de Nice, de Monaco et de Menton. Il
passe l'hiver dans la vase. La larve, longue de 7 8 cm, se nourrit de
mollusques et rpand, lorsqu'on l'approche, une liqueur noirtre qui lui permet
de disparatre dans l'eau trouble.
Choleva
angustata. A Monaco,
sous les feuilles d'oliviers dcomposes par l'humidit.
Trichopteryx
atomaria[7]. Assez commun sous les feuilles tombes
d'oliviers, Villefranche et Monaco en fvrier et mars.
Faronus
lafertei[8]. A Villefranche et Monaco, sous les feuilles
mortes d'oliviers et Lantosque, au pied d'une meule de bl, en avril. Assez
rare.
Amaurops
gallicus[9]. Trouv sur la nouvelle route de Villefranche et
Monaco au pied des oliviers, sous les feuilles en dcomposition, aux premiers
jours du printemps. Pas commun.
Homalota
flavipes. A Monaco,
au pied des oliviers, autour des fourmilires.
Xantholinus
fulgidus. Assez
commun Nice et Monaco, sous les pierres.
Staphylinus
olens[10]. Le plus grand de tous nos Staphylins europens ;
crpusculaire, noir et trs vorace. Je l'ai rencontr Menton et Monaco
(Condamine) faisant la nuit la chasse aux Lucioles et couvert de leur matire
phosphorescente.
Oxytelus flavipes. Je prenais communment autrefois ce petit insecte
la Condamine (Monaco), dans l'intrieur des citrons tombs, o il vivait en
socit avec le Carpophilus mutilatus. Je l'ai repris depuis Menton et Roquebrune, dans les mmes
conditions. (Voir l'article concernant le Carpophilus).
Dendrophilus
pygmaeus. A t
trouv Monaco et la Turbie dans des fourmilires, en fvrier.
Tolyphus
granulatus. Cet
insecte n'tait pas rare sur les orangers dans le jardin aujourd'hui dtruit de
la Condamine, Monaco, en t.
Carpophilus
mutilatus. Je prenais
autrefois, trs communment, cette Nitidulide dans les citrons tombs, au
jardin de la Condamine (Monaco) aujourd'hui transform en ville. Tout
fruit tomb qui prsentait la partie touchant la terre, un petit trou rond
renfermait plusieurs Carpophilus;
pour les avoir, il suffisait de presser un peu le citron, l'insecte sortait
aussitt, souvent en grand nombre, avec le jus du fruit mais sans tre mouill
par lui. J'ai retrouv depuis, le mutilatus dans les mmes conditions Roquebrune et Menton.
Monotoma
angusticollis. Pris
Monaco, en mars, prs d'une fourmilire.
Atomaria
pusilla. Le soir, Menton, sur les barrires du
chemin de fer. Prise aussi Monaco.
Langelandia
anophthalma. Pas rare
Menton et Monaco, sous les pierres recouvrant des feuilles d'oliviers en
dcomposition, en fvrier et mars. Un couple de Langelandia existait dans les racines, d'un granium
mort de mon jardin.
Lyreus
subterraneus. Je l'ai
pris souvent, pendant l'hiver, sous les pierres, au pied des oliviers de la
route de Villefranche et Monaco.
Anommatus
12-striatus[11]. Abondant sous les fouilles d'oliviers pourries,
en hiver, Monaco et dans mon jardin Nice, au mois de mars, en secouant sur
un linge des pieds de graniums morts et arrachs; il vivait l en socit avec
la Langelandia anophthalma.
Lathridius
constrictus. En
octobre, Menton et Monaco, sous les corces.
Dermestes
vulpinus. Dans des
cadavres de couleuvres, en juin, Menton et Monaco. Commun.
Chalcophora
mariana[12]. J'ai recueilli un grand nombre d'exemplaires de
ce bel insecte, avec M. Linder, au cap Martin et Monaco, sur des souches de
pins ; on le trouve aussi en ville, apport de la montagne avec les bches de
pins destines aux fours des boulangers. Pas rare non plus Cannes et aux les
Sainte-Marguerite.
Coroebus
rubi. Commun sur les ronces ; je l'ai rencontr
aussi sur les rosiers dans les jardins de Menton et de Monaco.
Luciola
lusitanica. De 9
heures du soir 11, du 15 mai au 1er juillet, on prend en abondance cet
insecte autour de Nice, Menton, Cannes et Monaco, et mme dans les hautes
valles ; il est inconnu de l'autre ct de l'Estrel, o on a cherch en vain
l'acclimater. La femelle, peu prs inconnue pendant longtemps, est maintenant
dans toutes les collections depuis l'annexion. On la trouve, la nuit, au bord
de son trou o elle vient s'accoupler ; elle a des rudiments d'ailes
membraneuses dont elle ne fait pas usage. Il est probable que la larve de la
Luciole vit aux dpens des Helix.
Ptinus
sexpunctatus. Sur les
oliviers, Villefranche et Monaco, en juin.
Asida grisea[13]. Commune en t, sous les pierres dans les
terrains secs, Monaco, Antibes, Menton, Saint-Laurent du Var.
Asida
jurinei[14]. Dans les mmes conditions ; elle a t prise
Monaco par M. Tappes.
Opatrum
sabulosum. Commun
partout sous les pierres, dans les terrains secs (Menton, Monaco).
Gonocephalum
pusillum. Pris
plusieurs fois dans les jardins de Monaco, sous les pierres.
Ammophthorus
rufus[15]. Trouv au pied des oliviers Monaco et
Moulinet.
Apion
candidum. Autrefois oculare. Trs commun Monaco et Saint-Jean sur
la Ruta angustifolia. La larve vit
dans le fruit de cette plante odeur nausabonde.
Otiorhynchus
cremieri[16] et subdentatus[17]. Communs sur les Euphorbes au Chteau de Nice et
Monaco.
Lixus
rufitarsis[18]. Commune en juin, sur les chardons, Menton,
Antibes, Monaco et au Chteau de Nice.
Cartallum
ebulinum. A Monaco,
en juin, sur Alyssum maritimum ; au golfe Juan, en mai, sur des Convolvulus rampants.
Niphona
picticornis. Cet
insecte, essentiellement mridional, n'est pas rare sur les lentisques parvenus
l'tat d'arbre ; c'est en battant les branches au parapluie que j'ai pris ce
Longicorne, en mai, au golfe Juan, en juin, Beaulieu, Monaco et
Saint-Jean, toujours dans les mmes conditions. M. le docteur Grandvilliers l'a
rencontr dans un chalas qui devait videmment tre form d'une branche de
lentisque. C'est sur cet arbre que vit aussi le Cryptocephalus
mariae ou signatus qu'on
prend galement sur le genvrier. J'ai pris aussi la Niphona, en 1878, au vallon de Magnan en battant
les ormes et les micocouliers, mais il y avait d'assez nombreux buissons de
lentisques dans le voisinage. M. l'abb Clair l'a capture en grand nombre, aux
les Sainte-Marguerite.
Vesperus
strepens. Ce bel
insecte nocturne n'est commun nulle part, mais on le prend cependant un peu
partout. M. Linder et
moi, avons trouv des femelles noyes dans les bassins du Mont-Boron, ou dans
des dtritus au pied des chtaigniers de Moulinet ; M. le docteur Grandvilliers
a captur un mle Moulinet, j'en ai trouv un l'Aution, un autre au
Perrisson, plusieurs dans des creux d'oliviers, Nice et Monaco. Les
transformations s'accomplissent en terre.
Criocerus
paracenthesis. Vit sur
l'asperge sauvage. A Menton, Roquebrune, Monaco, au Magnan et aux les
Sainte-Marguerite surtout.
Cryptocephalus
signatus[19] ou mariae et ses varits. Je l'ai pris Gilette et Marie
sur le genvrier; au golfe Juan, Antibes, Beaulieu et Monaco sur le Pistacia
lentiscus ; n'y aurait-il pas l, deux
espces distinctes ?
Chrysolina
banksii. En mai, Monaco, au pied des buissons.
Chrysolina grossa. A Monaco avec la banksii.
Chrysolina depressa. Sous les
pierres, Monaco et Levens.
Hispa
testacea[20]. Sur un ciste violet (Monaco).
Notes des auteurs : ces trs anciennes signalisations ont un
grand intrt historique. Le catalogue Peragallo permet
en effet d'apprcier les bouleversements qu'a subi la faune des Coloptres de
la Cte d'Azur franaise et de la Principaut de Monaco. De nombreuses espces
cites ont aujourd'hui certainement disparu, comme Carabus vagans cit des jardins de la Condamine, localit
dj dtruite l'poque de Peragallo. Il faut toutefois se mfier de certaines
citations qui, comme lindiquent les notes, peuvent reposer sur des
identifications errones ou ambigus au regard des volutions de la
nomenclature. Par prcaution nous avons prfr ne pas tenir compte de ces
donnes dans notre inventaire.
Premire observation dun cas de monophtalmie
La collecte sur les glacis du Palais Princier la lumire UV pendant l't 2010 dun exemplaire de Holcostethus albipes (F., 1781), Htroptre Pentatomidae, ne possdant que lil gauche nous a conduits consulter la littrature concernant cette anomalie.
Les seuls travaux synthtiques dimportance sont ceux du Dr Balazuc, en particulier ceux concernant la tratologie des Coloptres, Hmiptres et groupes voisins. Balazuc (1948) recensait trois cas de monophtalmie chez des Coloptres, et dans son supplment (1969), la planche XV (fig. 47) montre une tte du Coloptre Nebria jokischi Sturm dont lil droit est absent ; dans son tude sur la tratologie des Hmiptres et groupes voisins (1951) aucun cas semblable de monophtalmie nest signal, parmi bien dautres anomalies.
Ainsi, notre Pentatomidae monophtalme est notre connaissance le premier cas signal. On notera aussi la rduction dun article de lantenne droite, mais lon sait que les malformations dantennes (rduction, allongement, etc) sont frquentes chez les Htroptres (Balazuc, 1951).
Balazuc (1969) indique quil a obtenu exprimentalement chez le Coloptre Cetonia aurata une monophtalmie quil a lui-mme provoque avec un galvanocautre. Par ailleurs Balazuc (1951) indiquait suite aux nombreuses exprimentations quil avait ralises : "quon ne saurait sans risque derreur tendre aux holomtaboles les conclusions dexpriences tratogniques sur les htromtaboles et vice-versa". Ainsi cette malformation pourrait-elle avoir une cause accidentelle ou bien gntique.
Avant-corps de l'exemplaire tratologique de Holcostethus albipes : l'il compos
droit est absent
Table
Le fauchage de la strate herbace
Le battage de la vgtation ligneuse
L'chantillonnage de la faune de la litire
L'chantillonnage de la faune souterraine
L'chantillonnage de la faune du sol: le
lavage de terre
Espces
mditerranennes trs localises
Metadromius myrmidon (Fairmaire 1859)
Xanthochroina auberti (Abeille de Perrin 1876)
Echinodera
peragalloi (Chevrolat 1863)
Carphoborus
perrisi (Chapuis 1869)
Brachypterus labiatus Erichson 1845
Pseudodryophilus paradoxus (Rosenhauer
1856)
Les Charanons endogs et anophtalmes de la
Principaut
Torneuma grouvellei Desbrochers 1889
(Curculionidae) dcouvert en Principaut de Monaco
Heteromeira variegata (A. Solari et F.
Solari 1903):
un
charanon italien dcouvert en Principaut de Monaco
Synanobium sp., une espce nigmatique
d'Anobiidae nouvelle pour la science
Espces
introduites, espces invasives
Epuraea (Haptoncus) ocularis
Fairmaire 1849
Epuraea (Haptoncus) luteola
Erichson 1843
Paraphloeostiba gayndahensis (Mac Leay 1873)
Alianta mucronata (Kraatz 1858)
Rhyzobius forestieri (Mulsant 1853)
Harmonia axyridis (Pallas 1773)
Curelius japonicus (Reitter 1877)
Xylotrechus stebbingi (Gahan 1906)
Luperomorpha xanthodera (Fairmaire 1888)
Bruchidius
siliquastri Kergoat at al. (2007)
et Acanthoscelides pallidipennis (Motschulsky 1874)
Araecerus
fasciculatus (DeGeer 1775)
Le cas particulier de la Source Marie
Une composante insolite : les Coloptres
aquatiques
Les relations Coloptres phytophages - plantes
htes
Les Hymnoptres Formicidae (fourmis)
Les Crustacs Isopodes terrestres
(cloportes)
Rflexions, conclusions et perspectives
La flore rudrale et son cortge d'habitants
La conservation des bois morts
Premire observation dun cas de
monophtalmie
[1] Nous proposons de la nommer Troglorhynchus monoecirupis, "du Rocher de Monaco", pour faire cho au nom de lespce jumelle nioise T. nicaeicivis des Gozis, 1895.
[2] les spcimens de Miridae nouveaux pour la faune franco-mongasque ne figurent pas dans la collection mais sont dtenus pour l'instant par le spcialiste du groupe, Armand Matocq (Paris).
[3] = Dixus capito.
[4] = Trichotichnus laevicollis, mais la prsence Monaco de cette espce alticole, au demeurant absente des Alpes-Maritimes (o elle est remplace par une race de Trichotichnus nitens) est plus que douteuse. Il sagit trs probablement dune confusion avec une autre espce dHarpalus.
[5] Il sagit trs probablement dAnillus frater.
[6] = Hypotyphlus aubei
[7] = Acrotrichis atomaria
[8] Il sagit probablement de Faronus nicaensis, toujours prsent sur le Rocher
[9] il sagit probablement de Paramaurops varensis
[10] = Ocypus olens, moins quil ne sagisse plus probablement dOcypus solarii,.
[11] Il sagit plus vraisemblablement dAnommatus planicollis, toujours prsent Monaco.
[12] Doit s'appeler maintenant Chalcophora massiliensis
[13] = Asida sabulosa ; mais il sagit peut-tre dune autre espce, A. ochsi ou A. ligurica, inconnues du temps de Peragallo.
[14] Il pourrait aussi sagir dA. poneli Soldati & Soldati, 2001.
[15] =Ammobius rufus, toutefois il est difficile de concevoir que cet insecte sabulicole, infod aux dunes du littoral maritime, puisse avoir t trouv au pied des oliviers Monaco, et encore moins Moulinet !
[16] = Simo cremieri
[17] = Phyllobius subdentatus roboretanus
[18] = Lixus elongatus
[19] = Cryptocephalus quinquepunctatus, en effet distinct de C. mariae
[20] = Dicladispa testacea